"Carnage à Mastung", titrait le quotidien Express Tribune en une samedi, tandis qu'un autre, The News, évoquait un "massacre".
Les proches des victimes de l'attentat, le plus meurtrier au Pakistan depuis l'attaque d'une école de Peshawar qui avait fait plus de 150 morts en décembre 2014, se préparaient à enterrer les victimes samedi dans la ville de Mastung, à une quarantaine de kilomètres de la capitale de la capitale baloutche Quetta, dans le sud-ouest du pays.
L'attentat, qui a été revendiqué par le groupe Etat islamique, est le troisième à frapper une réunion électorale cette semaine au Pakistan. Au total, ces violences ont fait au moins 150 morts en l'espace de quatre jours, dont deux candidats aux élections.
Au Baloutchistan, les hôpitaux ont été placés en gestion d'"urgence" après avoir accueilli la veille plus de 150 blessés, dont un grand nombre grièvement, a indiqué le ministre de l'Intérieur de la province du Baloutchistan, Agha Umar Bungalzai. Des forces supplémentaires ont été déployées dans les "zones sensibles", selon le secrétaire provincial aux affaires intérieures, Haider Shako.
L'attentat de Mastung a en outre coïncidé avec l'arrestation de l'ancien Premier ministre Nawaz Sharif pour corruption à Lahore vendredi soir.
Bien qu'il ne puisse pas se présenter au scrutin, sa condamnation à dix ans de prison et son incarcération alimentent elles aussi de vives tensions politiques dans le pays. M. Sharif accuse la puissante armée pakistanaise de conspirer contre lui et d'interférer dans la vie politique.
Les événements de la semaine ont fait resurgir le spectre de l'instabilité et de la violence dans un pays où la situation sécuritaire s'était nettement améliorée ces dernières années et alors que la campagne électorale avait jusqu'ici été relativement épargnée par les violences.
Suite aux attentats, des voix se sont élevées samedi pour appeler les forces armées à garantir une meilleure sécurité.
"Il n'a jamais été aussi vrai que l'establishment militaire pakistanais doit se concentrer sur la sécurité, pas sur la politique", a tweeté l'analyste Mosharraf Zaidi.
Dans son éditorial, le quotidien Dawn appelle lui aussi les autorités à "non seulement renforcer la sécurité mais aussi à mobiliser l'ensemble de l'appareil de renseignement pour faire le travail qu'il est censé faire, c'est-à-dire prévenir les attentats".
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