Quelque 12.000 membres des forces de l'ordre sont mobilisés dans Paris et sa région à l'occasion de la fête nationale et en prévision du match de dimanche, où l'équipe de France espère battre la Croatie pour remporter une deuxième coupe du Monde.
Le président Emmanuel Macron, dont c'est le deuxième défilé depuis son élection en mai 2017, descendra vers 10h00 (08H00 GMT) la célèbre avenue parisienne à bord d'un "command car", avant de rejoindre la tribune présidentielle place de la Concorde d'où il assistera aux festivités.
Après le président américain Donald Trump l'an dernier, le Premier ministre singapourien Hsien Loong et le ministre des Affaires étrangères japonais Taro Kono seront les invités d'honneur du chef de l'Etat, alors que la France a entrepris de renforcer ses liens militaires en Asie-Pacifique.
L'année 2018 marque le 160e anniversaire des relations diplomatiques entre la France et le Japon tandis que, depuis 20 ans, des pilotes de chasse singapouriens sont formés sur la base française de Cazaux (Sud-Ouest).
Les drapeaux des deux pays asiatiques ouvriront le défilé aux côtés de l'emblème français, escortés par sept soldats de chaque nationalité.
Auparavant, 64 avions perceront le ciel parisien, dont les Alphajet de la prestigieuse Patrouille de France, avec à leur bord trois blessés de guerre issus des Forces spéciales.
Dixième Français à être allé dans l'espace, Thomas Pesquet aura le privilège de voler au-dessus du public à bord d'un Rafale.
L'avion ravitailleur A330 MRTT Phénix effectuera son premier défilé. Le Mirage 2000-N, lui, volera pour la dernière fois.
'reconnaissance'
Un hommage particulier sera rendu aux unités envoyées au secours des populations locales après le passage dévastateur, en septembre dernier, des ouragans Irma et Maria dans les Antilles françaises.
Au total, quelque 4.290 militaires, 220 véhicules, 250 chevaux, 64 avions et 30 hélicoptères participeront à l'édition 2018 de ce défilé de près de 2 heures, organisé autour du thème de la "fraternité d'armes".
Parmi eux, des gendarmes espagnols, des blindés belges et un A400M de l'armée de l'Air allemande.
Le traditionnel défilé du 14 juillet est "une démonstration de force", qui "dépasse la simple commémoration", souligne le chef d'état-major des armées, le général François Lecointre, dans un entretien publié samedi dans le magazine Famille Chrétienne.
Ce dernier a pris son poste il y a un an, après la crise ouverte entre le président et son précédent chef d'état-major sur des questions budgétaires, qui avait provoqué le départ de ce dernier.
Un an plus tard, la relation entre Emmanuel Macron et ses armées semble s'être détendue. Le chef de l'Etat a promulgué vendredi la Loi de programmation militaire 2019-2025, qui prévoit près de 300 milliards d'euros de crédits défense cumulés pour atteindre 2% du produit intérieur brut (PIB) d'ici sept ans.
Un hausse budgétaire jugée indispensable par les chefs militaires après des années de sous-financement des armées françaises, épuisées par de lourds engagements au Sahel (opération Barkhane), au Levant (Chammal) et dans l'Hexagone (Sentinelle).
"Avec cette loi de programmation militaire, nous allons traiter les difficultés du passé, améliorer le présent et préparer l'avenir de notre pays en lui donnant les moyens de sa défense", a déclaré vendredi soir M. Macron lors de la traditionnelle réception donnée par le ministère des Armées la veille du défilé.
Le chef de l'Etat en a profité pour rendre un hommage appuyé et dire sa "reconnaissance" à la communauté militaire, à ses familles, ses blessés et ses morts.
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