Les faites remontent au lundi 13 mars 2017 lorsque la police a été appelée à Elbeuf (Seine-Maritime) pour une agression en cours. Avertis de la présence des policiers dans la cour d'un immeuble, les trois individus s'enfuient. Seul Ousmane Demé, 27 ans, est interpellé. Il est aussitôt confronté à la victime qui certifie le reconnaître parmi ses agresseurs.
Elle explique que trois personnes l'ont interpellé pour lui demander s'il connaissait une personne qui n'est autre que le demi-frère de la victime. Celui-ci venait d'ailleurs de lui demander de l'aider, sans expliquer pourquoi. Sentant les trois inconnus devenir agressifs devant son mutisme, la victime a sorti un pistolet factice de ses vêtements, mais a reçu plusieurs coups à la tête. Puis, son téléphone portable lui a été pris pour vérifier si le nom de celui qu'il recherche y figure.
La victime parvient finalement à leur échapper et se réfugie à l'hôpital où un certificat médical atteste de traces de coups et de douleurs aux côtes. Quelque temps plus tard, il est harcelé de coups de téléphone le menaçant de mort ainsi que sa famille.
Une victime collatérale
Dans les menaces proférées, il lui est demandé de rendre un sac dont son demi-frère connaît a priori le contenu. Entendu par les policiers en garde à vue, le prévenu prétend avoir été agressé avec la crosse du pistolet de la victime, et dit ne pas connaître les personnes qui l'accompagnaient dans cette expédition punitive. Il réitère devant le juge : "Je ne l'ai pas agressé, moi".
Son casier judiciaire fait mention de 12 condamnations liées aux stupéfiants. Pour la partie civile, "il y a une victime collatérale des agresseurs". Selon sa défense, "il faut davantage de preuves irréfutables". À l'issue de ses délibérations, le tribunal le déclare coupable des faits qui lui sont reprochés et le condamne à une peine de 16 mois de prison ferme.
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