Si le Belge Greg Van Avermaet a sauvé son maillot jaune, les perdants du jour se comptent en nombre. Même le quadruple vainqueur du Tour, le Britannique Chris Froome, a légèrement fléchi sur la fin pour terminer à 8 secondes de Dan Martin.
Froome a fait mieux toutefois que son dauphin de l'année passée, le Colombien Rigoberto Uran, classé à 11 secondes, au sommet de la côte de Mûr-de-Bretagne, une montée de 2 kilomètres à 6,9 % de pente.
Pour Bardet et Dumoulin, malchanceux au possible, l'addition est plus salée. Le Français, roue arrière cassée à 4 kilomètres de l'arrivée, a dû prendre le vélo de Tony Gallopin et a franchi la ligne à 31 secondes du vainqueur.
Dumoulin a été retardé avant les 5 derniers kilomètres. Le Néerlandais, vainqueur du Giro 2017, était pointé à plus de 30 secondes avant le pied de la montée. Sur la ligne, son retard s'est élevé à 53 secondes.
Les déceptions ? Elles ont afflué dans le camp français. A l'exemple de Pierre Latour, deuxième de l'étape à 1 seconde de Dan Martin après être sorti en contre-attaque après le passage de la flamme rouge du dernier kilomètre.
Julian Alaphilippe, lui aussi, a eu toutes les raisons d'être déçu. Le puncheur auvergnat, qui pouvait s'emparer du maillot jaune en cas de victoire -une hypothèse plausible pour le vainqueur de la Flèche Wallonne-, n'a pu faire mieux que quatrième, dans le sillage de l'Espagnol Alejandro Valverde.
Pour la victoire, sa deuxième dans le Tour après son succès de Bagnères-de-Bigorre en 2013, Dan Martin a attaqué à 1200 mètres de la ligne devant la foule du public breton.
Dan Martin: "je me sentais fort"
"Il y avait vent de face. J'ai pensé que c'était peut-être un peu trop tôt mais je ne voulais pas laisser passer l'occasion. Si j'attendais le sprint, j'étais perdant. Je me sentais fort et je me suis dit que si j'étais repris, je pourrais rester dans les roues", a expliqué l'Irlandais, neveu de Stephen Roche qui gagna en 1987 le Giro, le Tour et le championnat du monde.
"Je sentais la présence d'un coureur derrière moi mais je n'ai pas trop réfléchi", a ajouté le vainqueur du jour à propos de Latour, qui s'est rapproché de lui sans parvenir à le rejoindre.
"Quoi qu'il se passe désormais, c'est du bonus après l'étape d'aujourdhui", a estimé Dan Martin. "Mais je suis impatient de voir ce que je peux faire au classement général".
A 31 ans, l'Irlandais compte plusieurs pièces majeures (Liège-Bastogne-Liège, Tour de Lombardie) dans un palmarès d'excellence. Tant il peut briller dans les classiques que dans les grands tours, puisqu'il s'est classé 6e au classement final du Tour l'an passé.
Dans cette étape (181 km), l'équipe Quick-Step a provoqué une bordure à plus de 100 kilomètres de l'arrivée en utilisant le vent de côté.
Plusieurs leaders d'équipes (Nibali, Quintana, Barguil, Zakarin, D. Martin, Fuglsang) ont été piégés mais ont pu revenir après une dizaine de kilomètres. En revanche, l'équipe du Slovène Primoz Roglic, qui était relégué dans un troisième groupe, a dû mener la poursuite sur une vingtaine de kilomètres supplémentaires.
L'échappée de cinq coureurs formée dès le départ (Gaudin, Grellier, Pichon, A. Turgis, Smith), qui avait compté jusqu'à 7 min 10 sec d'avance, a perdu l'essentiel de son avantage sur ces mouvements. Son dernier rescapé, le Français Fabien Grellier, a été rejoint avant le premier passage au sommet de Mûr-de-Bretagne.
Vendredi, la 7e étape, la plus longue de l'épreuve (231 km), relie Fougères à Chartres pour une arrivée en théorie propice à un sprint.
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