En début de soirée, le 12 février 2018 peu avant la fermeture, un homme se présente dans un magasin de Bonsecours (Seine-Maritime) armé d'une carabine et demande au gérant de lui donner la caisse. L'homme n'est apparemment pas très expérimenté, une impression de faiblesse et de naïveté se lit sur son visage.
Nullement dépassé par une situation qui aurait pu s'avérer gravissime, le gérant le désarme sans peine et lui indique la sortie. Le prévenu s'exécute et va, de lui-même, se présenter au commissariat pour admettre son geste. Lors de son audition il reconnaît les faits et précise qu'il était déjà venu une première fois pour repérer les lieux. Une perquisition est diligentée à son domicile au cours de laquelle on trouve une carabine, un pistolet et des munitions.
Un profil fragile
Une rapide enquête sociale révèle un homme au profil psychologiquement fragile, qui a vécu depuis plusieurs années un positionnement social des plus compliqués. Lors de l'audition du gérant du magasin, celui-ci confie aux enquêteurs la bande-vidéo qui confirme les faits tels qu'ils ont été relatés par les deux parties.
Le prévenu reconnaît être venu dans le magasin dans le but de voler. "Le gérant m'a fait prendre peur", bredouille-t-il au tribunal, manifestement peu à l'aise dans son élocution. Son casier judiciaire ne mentionne aucune condamnation. Pour le Procureur de la République, "l'acte intentionnel est caractérisé", et sa défense insiste sur "la personnalité fragile du prévenu". Après délibération, le tribunal le déclare coupable des faits reprochés et le condamne à 18 mois de prison entièrement assortis du sursis ainsi qu'à une mise à l'épreuve de 18 mois.
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