L'opération était toujours en cours trois heures plus tard et n'avait pas été revendiquée.
L'attaque a commencé peu après 09h00 locales (04H30 GMT) et a fait, selon un bilan provisoire, au moins deux morts dont un garde et neuf blessés qui ont été acheminés à l'hôpital, a indiqué à l'AFP le porte-parole du gouverneur provincial Attaullah Khogyani.
"Deux fortes explosions ont été rapportées sur le site", a-t-il poursuivi - certains témoins ont évoqué une troisième déflagration.
"J'ai entendu des tirs d'armes légères suivis d'une grosse explosion qui a fait voler mes fenêtres en éclats. J'ai alors quitté ma boutique et me suis enfui. Il y a alors eu une deuxième explosion provenant du bâtiment de l'éducation et tout le monde s'est mis à courir", a raconté un commerçant voisin, Qari Samiullah.
Les forces de police ont pénétré à l'intérieur du bâtiment où sont retranchés un nombre inconnu d'assaillants afin de "secourir les employés" qui s'y trouvent bloqués, a précisé le chef de la police provinciale, Ghulam Sanayee Estanakzai.
Cette attaque intervient le jour des examens d'entrée de quelque 16.000 étudiants à l'université de Jalalabad qui composent depuis le début de la matinée, selon un communiqué du gouverneur.
Cependant le porte-parole du département de l'éducation, Asif Shinbwari, a précisé que le site attaqué était le directorat des écoles et non le bâtiment principal.
Période d'examens
"Comme d'habitude à cette période de l'année, alors que les examens commencent, les professeurs de toute la ville se réunissent ici pour soumettre les copies. Je sais que certains se trouvent à l'intérieur mais j'ignore combien", a-t-il ajouté, confirmant la mort d'un garde.
Jalalabad est la capitale du Nangarhar, province montagneuse de l'Est, frontalière du Pakistan, qui abrite talibans et combattants du groupe jihadiste Etat islamique.
La ville est fréquemment visée par des attentats dont le dernier en date, mardi, a fait douze morts lors d'une attaque suicide revendiquée par le groupe EI visant les services de renseignements afghans mais les victimes sont majoritairement des civils.
Le département de l'éducation en particulier a déjà été ciblé par le passé, la dernière fois il y a exactement un mois le 11 juin: un kamikaze avait déclenché sa charge à l'entrée du bâtiment principal tandis que d'autres assaillants engageaient le feu avec les forces de sécurité. Au moins dix personnes avaient été blessées.
La pression exercée ces derniers mois par les forces afghanes appuyées par l'armée américaine a permis récemment de déloger l'EI de trois districts passés sous son contrôle ces deux dernières années.
Cependant sa présence est loin d'avoir été éliminée dans la région. Depuis la fin du cessez-le-feu de trois jours observé mi-juin entre forces gouvernementales et talibans, la région de Jalalabad est celle qui subit le plus d'attentats.
Une conférence internationale d'une centaine de dignitaires religieux réunis sous l'égide de l'Organisation de la conférence islamique doit se conclure mercredi à Jeddah, en Arabie saoudite.
Elle doit répéter que le conflit afghan n'a pas de légitimité religieuse au regard de l'islam, comme l'a fait en juin le conseil des oulémas afghans en promulguant une fatwa déclarant le terrorisme "haram" (interdit).
Cette conférence coïncide en outre avec le sommet de l'Otan qui s'ouvre à Bruxelles. L'organisation du Traité Atlantique compte 16.000 hommes déployés en Afghanistan en soutien aux forces afghanes, dont 13.000 Américains.
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