Moins d'une demi-heure après la fin du match, une grande partie des Champs-Elysées - fermée à la circulation - est déjà noire de monde, le public s'y rejoignant, fidèle à ses traditions.
Plus de 20.000 supporters des Bleus, massés devant un écran géant sur la place de l'Hôtel de Ville, chantent la Marseillaise d'une seule voix au dernier coup de sifflet, qui propulsait l'équipe de France en finale, 20 ans après les Bleus de 98.
Au même moment, un concert de klaxons résonne dans les rues de la capitale, en échos aux "On est en finale" venus des terrasses des bars parisiens.
Les gens sautent dans tous les sens, se prenant dans les bras, les couples s'embrassant debout sur les tables de cafés. "On est en finale, on est en finale !", chantent les supporteurs en dansant, rejoignant la rue de Rivoli toute proche, pour converger en direction de la plus belle avenue du monde.
"Vive la France, vive la République", lancent deux jeunes lycéennes parisiennes, Alia et Sacha. "On est trop fières d'être françaises ce soir !", expliquent les jeunes femmes, tandis qu'à chaque pétard lancé, la foule crie "holé".
"Cette équipe est géniale! Plus qu'un match!" avant un nouveau titre de Champions du monde, s'époumone Sébastien, 36 ans. "J'avais 16 ans en 1998, c'était une des plus belles soirées de ma vie. On refait la même dimanche!", jour de la finale.
Aux balcons, des familles agitent des drapeaux sur la rue de Rivoli, les enfants en maillot français saluent la foule. Un groupe d'amis crie "tous aux Champs, tous aux Champs".
"On est champions du monde les gars" lance un trentenaire à sa bande d'amis. "Arrête tu vas nous porter la poisse", lui répond un des leurs avant de tous reprendre en chœur "On est en finale!"
"Notre 98"
L'ambiance était à la fête dans plusieurs autres quartiers de la capitale. A quelques mètres du Moulin Rouge, les pétards claquent, les plus audacieux se hissant sur le toit des bus, tandis que d'autres tirent des fumigènes, a constaté un journaliste de l'AFP.
"C'est magnifique", hurle Thierry Perier, 45 ans, venue avec sa fille de 8 ans. "On a besoin de ça en France, on le mérite. On a les meilleurs joueurs et pour le moral des Français, gagner la Coupe serait le plus beau des cadeaux", ajoute ce cadre parisien, la voix éraillée à force d'avoir crié.
Venue avec ses amies, Léa, 17 ans, estime que "c'est trop beau ce qui se passe. On va connaître notre 98 à NOUS", explique celle qui n'était pas née quand la France a gagné sa première étoile.
Moto, vélo, voitures, camions poubelles tout le monde s'arrête pour communier avec la foule dans les rues du centre de Paris.
Dans un contexte de menace terroriste, plus de 1.200 policiers et gendarmes étaient mobilisés pour assurer la sécurité autour la fan zone.
A LIRE AUSSI.
Journée sans voiture à Paris: une capitale "moins stressante"
Attaque de militaires: stupeur et inquiétude autour du Louvre
Paris sans voiture dimanche, mais pas sans débat
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.