Agés de 27 et 24 ans, ces deux individus qui ont gardé le silence en garde à vue comparaîtront pour violences aggravées sur personnes dépositaires de l'autorité publique, a indiqué la procureure de Meaux Dominique Laurens.
L'aîné sera jugé en état de récidive, ayant déjà été condamné pour des violences aggravées.
Ils ont été placés en détention provisoire dans l'attente du procès mercredi, une semaine jour pour jour après l'agression survenue à Othis (Seine-et-Marne).
La police judiciaire de Meaux, chargée de l'enquête, s'était rapidement intéressée à deux hommes, reconnus par la fonctionnaire agressée, selon une source policière.
En poste à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), elle avait contrôlé l'un d'eux quelques semaines plus tôt, selon une source proche de l'enquête. L'hypothèse d'une rencontre "fortuite", non préméditée, était privilégiée par les enquêteurs, avaient indiqué ces sources à l'AFP.
Le frère aîné a été interpellé vendredi matin, son cadet placé en garde à vue dans la nuit de vendredi à samedi.
"Cercle privé"
Mercredi vers 21H00, le couple de policiers - une brigadière de 35 ans et son compagnon, 31 ans, également policier en Seine-Saint-Denis - sortent de chez des amis, à Othis, chez qui ils viennent de dîner.
Alors qu'ils installent leur fille de trois ans dans la voiture, deux hommes à bord d'un véhicule les interpellent et commencent à injurier la jeune femme.
Les agresseurs descendent de voiture et donnent un coup de poing au visage de la jeune femme, qui a le bras en attelle depuis un accident du travail. Ils s'attaquent ensuite à son compagnon qui, tombé au sol, reçoit plusieurs coups de pied. La policière s'est vu prescrire quatre jours d'interruption totale de travail, son compagnon quinze.
"Pas de mots assez durs pour l'ignominie et la lâcheté des deux voyous qui ont agressé (...) un couple de policiers en dehors de leur service sous les yeux de leur petite fille", avait tweeté Emmanuel Macron jeudi, peu après la révélation de l'affaire. "Ils seront retrouvés et punis", avait-il promis.
Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, s'était lui aussi rapidement indigné d'une "lâche agression" et d'un "acte ignoble qui ne restera pas impuni".
Le député LR Eric Ciotti avait dénoncé "un acte terrifiant et révoltant" commis par des "barbares", en s'en prenant au chef de l'Etat: "M. Macron les mots durs sont inutiles quand les actes sont faibles".
La présidente du Rassemblement national (ex-FN) Marine Le Pen avait appelé le gouvernement à "cesser de regarder ailleurs".
Après l'annonce de l'interpellation du second suspect, Grégory Goupil, du syndicat Alliance 93, avait salué "le travail des collègues" de la PJ de Meaux et dit attendre "des peines exemplaires" après cette agression survenue dans le "cercle privé" des fonctionnaires.
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