"Tous ceux qui ne sont pas impliqués dans l'opération doivent sortir de la zone immédiatement", a annoncé la police par haut-parleur sur le site, où se trouvent des centaines de journalistes.
"Nous devons utiliser la zone pour aider les victimes", ajoutait la police dans le haut-parleur. Aucune précision n'a pu être obtenue dans un premier temps quant à l'imminence de l'extraction des enfants.
L'annonce de la police a été suivie par un branle-bas de combat dans le campement monté par les journalistes, avec des caméras partout et des lits de camp pour être aux meilleures places pour filmer l'évacuation des enfants.
Narongsak Osottanakorn, le chef de la cellule de crise, avait prévenu vendredi soir que l'afflux de médias dans cette zone montagneuse de forêt tropicale posait problème.
"Nous avons de plus en plus de médias qui arrivent et s'installent partout", avait-il critiqué.
"Les équipes médicales se sont plaintes auprès de moi que cela devient un problème", avait-il dit, évoquant des mesures à venir.
Face à l'afflux de journalistes, pataugeant dans la boue depuis des jours, les autorités ont posé des barrières métalliques pour les tenir à distance et permettre aux secouristes de travailler sans caméras autour.
Les enfants s'étaient retrouvés piégés le 23 juin par la montée des eaux dans cette grotte au fin fond du nord de la Thaïlande, à la frontière avec la Birmanie et le Laos.
Les secours s'interrogeaient depuis des jours sur l'opportunité de déclencher une évacuation périlleuse, des pluies de mousson attendues prochainement risquant de ruiner les efforts continus depuis plusieurs jours pour drainer l'eau de la grotte.
conditions "parfaites"
Actuellement, les conditions pour une évacuation sont jugées "parfaites" par la cellule de crise, notamment en ce qui concerne le niveau d'eau dans la grotte.
Les secours ont inséré un tuyau de plusieurs kilomètres pour acheminer de l'oxygène dans la poche où le groupe s'est réfugié et le niveau d'oxygène s'est stabilisé dans la grotte.
Mais des pluies attendues prochainement pourraient réduire une bonne partie du rebord boueux sur lequel le groupe a trouvé refuge.
Samedi soir, une grosse averse de mousson est tombée pendant une demi-heure, rappelant l'urgence à évacuer les enfants.
C'est déjà à cause des pluies de mousson que les enfants se sont retrouvés piégés après avoir décidé, pour une raison encore non élucidée, de se rendre dans la grotte après leur entraînement de foot, avec leur jeune coach de 25 ans.
Long de plusieurs kilomètres dans des boyaux accidentés, le parcours pour sortir de la grotte comprend de difficiles passages sous l'eau.
Signe du péril de l'entreprise, un ancien plongeur de la marine thaïlandaise a péri vendredi lors d'une opération de ravitaillement des enfants.
Or, une bonne partie des enfants, âgés de 11 à 16 ans, ne savent pas nager, et aucun n'a fait de plongée.
Pour le moment, il faut onze heures à un plongeur aguerri pour faire l'aller-retour jusqu'aux enfants: six heures aller, cinq heures retour grâce au courant.
En parallèle, la cellule de crise a continué à effectuer des forages dans la montagne, pour une possible évacuation par le haut, et plus de cent forages ont été réalisés à la verticale dans la montagne: certains peu profonds, mais l'un d'entre eux long de 400 mètres. Dimanche matin, aucune percée de ce côté là n'avait été annoncée.
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