Tradition ou modernité? Deux bons vieux coups de boule très "kick and rush" de Harry Maguire (30) et Del Alli (59) ont envoyé les Trois Lions dans le dernier carré, défier la Russie ou la Croatie. Mais ces buts récompensent la volonté de jouer travaillée par Gareth Southgate, et punissent l'austérité suédoise.
Les Vikings étaient parvenus jusqu'au territoire des quarts de finale grâce à leur forteresse flottante, mais ils ont cette fois mal défendu contre les Anglais.
Leur parcours reste digne, après douze ans d'absence en Coupe du monde. Ils ont éliminé les Pays-Bas et l'Italie sur la route, puis l'Allemagne en poules et la Suisse en 8e (1-0). Mais ils ont raté l'occasion d'entrer pour la cinquième fois dans le dernier carré, après 1938, 1950, 1958 (finalistes) et 1994.
Il aurait peut-être fallu que l'austère Janne Andersson osât un peu plus. Il n'a lancé ses hommes à l'assaut qu'à 2-0. Mais les Jaunes ont buté sur Jordan Pickford.
Brillant deux fois devant Marcus Berg, un plongeon de chat (47) et une claquette à la "Gigi" Buffon (72), bondissant devant Victor Claesson (62), le seul Suédois à la hauteur d'un tel match, Pickford est en train de gâcher le plaisir des amateurs de blagues sur les gardiens anglais.
Il avait déjà mis fin au tour précédent à la malédiction anglaise sur les tirs au but, avec une première victoire en quatre tentatives en Coupe du monde, contre la Colombie (1-1, 4-3 t.a.b.).
Pickford a même pris du poil de la bête, pourrissant sa défense quand elle laissait des occasions aux Scandinaves et affrontant Berg après un contact un peu sec (81).
Kane discret
En revanche le meilleur buteur du tournoi, Harry Kane (6 buts), est resté discret. Pour la première fois en Russie il n'a pas marqué (il avait "sauté" le match contre la Belgique), se contentant d'un tir près du poteau (19).
Son partenaire au front, Raheem Sterling, a beaucoup percuté, mais aussi gâché. Sur une long ballon de Jordan Henderson, le protégé de Pep Guardiola perdait son face-à-face avec Robin Olsen, qui déviait la balle du bout des doigts, puis tergiversait sur le second ballon et tirait au-dessus (45).
C'est l'autre Harry, Maguire, qui a pris le relais à la demi-heure de jeu, sur le premier tir cadré du match. Il a déverrouillé une partie soporifique en claquant au fond des filets un corner d'Ashley Young. Emil Forsberg, le créateur suédois, très décevant samedi, s'est fait déborder par l'impulsion énergique du défenseur de Leicester.
La Suède se retrouvait contrainte de passer au plan B, elle qui avait, comme prévu par Gareth Southgate, laissé la possession aux Anglais. Elle s'est enfin créé sa première occasion après la pause, la tête de Berg détournée par Pickford (47).
Les Trois Lions se sont échappés à l'heure de jeu sur une tête de Dele Alli, servi dans la profondeur par Jesse Lingard. Ce premier but mondial fera du bien au joueur de Tottenham, le seul critiqué après la Colombie.
Tout va donc très bien, Votre Majesté, l'Angleterre jouera sa troisième demi-finale de Coupe du monde après 1966 (vainqueur) et 1990. La révolution russe fomentée par Gareth Southgate est toujours en marche.
A LIRE AUSSI.
Transfert: Rooney, le retour aux sources
Amical France-Angleterre: ultime temps additionnel pour les Bleus
Mondial-2018: avec la retraite de Rooney, l'Angleterre perd son meilleur artilleur
Amical France-Angleterre: Mbappé titulaire contre l'Angleterre
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.