Dans la nuit du dimanche 15 novembre 2015, une conductrice circule sur une voie rapide à Rouen (Seine-Maritime) pour rentrer à son domicile. Derrière elle, un automobiliste, qui roule à une vitesse excessive selon les enquêteurs, ne tarde pas à s'amuser à la percuter, d'abord légèrement, par l'arrière. Puis il décide de la doubler tout en restant à sa hauteur, lui et ses deux passagers dans le véhicule. D'un geste de volant, il la pousse par deux fois vers le bas-côté de la route, éraflant la portière et le côté gauche de la voiture de la victime.
Affolée, celle-ci accélère pour se dégager de ce piège, mais le conducteur persiste. Incapable de maîtriser sa vitesse, il perd le contrôle de son véhicule et franchit le parapet de la route pour ensuite faire plusieurs tonneaux. Indemne, ainsi que ses deux passagers, l'homme tente de prendre la fuite. Mais la police, appelée par la victime, arrive sur les lieux et retrouve le prévenu qui est interpellé.
Un casier éloquent
Christophe Depeaux, 37 ans, est placé en garde à vue. Il reste évasif quant aux circonstances de l'accident, prétendant que l'alcool qu'il a consommé a brouillé son esprit. "Je ne sais même pas ce qui s'est passé", dit-il devant le juge. Le passage par l'éthylomètre a révélé une alcoolémie avérée. Les témoins de la scène confirment que le prévenu a sciemment percuté la voiture de la victime à deux reprises. Celle-ci affirme qu'il a volontairement voulu la pousser hors de la route en jouant aux autos tamponneuses.
Un certificat médical constate des douleurs dorsales et un stress important chez la victime, lui octroyant cinq jours d'incapacité temporaire de travail. Au casier judiciaire du prévenu, 13 condamnations sont portées pour conduite en état d'ivresse et violences, pour lesquelles il a déjà été incarcéré. Le ministère public évoque "la lamentable inconscience du prévenu", tandis que sa défense prétend que "les témoignages divergent dans les faits". À l'issue de ses délibérations, le tribunal le déclare coupable des faits reprochés et le condamne à dix mois de prison, dont quatre assortis du sursis, ainsi qu'à une mise à l'épreuve de 18 mois.
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