Le couple, une brigadière en poste à Aulnay-sous-Bois et son compagnon, également policier en Seine-Saint-Denis, ont été agressés devant leur fillette de trois ans par deux hommes alors qu'ils sortaient de chez des amis, une agression dont Emmanuel Macron a dénoncé jeudi l'"ignominie" et la "lâcheté".
L'homme a été interpellé en Seine-et-Marne, a précisé la source policière.
Mercredi vers 21H00, la brigadière et son compagnon sortaient de chez des amis, à Othis (Seine-et-Marne), chez qui ils avaient dîné à leur retour de vacances, selon une source syndicale.
Alors qu'ils installent leur fillette de trois ans dans la voiture, deux hommes à bord d'un véhicule les interpellent et commencent à injurier la jeune femme, a relaté à l'AFP une source policière.
"Ils les ont croisés par hasard et ils ont reconnu la policière qui les avait contrôlés à Aulnay-sous-Bois", selon cette même source.
Les agresseurs descendent de voiture et donnent un coup de poing au visage de la jeune femme, qui a le bras en attelle à la suite d'un accident du travail. Ils s'attaquent ensuite à son compagnon, qui reçoit plusieurs coups de pied notamment. La policière s'est vu prescrire quatre jours d'interruption totale de travail, son compagnon quinze.
Les deux hommes, reconnus par la femme, ont été identifiés, avait précisé la source policière jeudi soir.
Cette agression a été vivement condamnée par le gouvernement et la classe politique, notamment à droite.
"Pas de mots assez durs pour l'ignominie et la lâcheté des deux voyous qui ont agressé (...) un couple de policiers en dehors de leur service sous les yeux de leur petite fille. Ils seront retrouvés et punis", a réagi le président de la République sur Twitter, juste après la médiatisation de l'affaire en fin de journée jeudi.
"Tout sera mis en œuvre pour interpeller et déferrer à la justice les auteurs de l'odieuse agression qui a visé un couple de gardiens de la paix", "cet acte ignoble ne restera pas impuni", a de son côté promis le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, également sur Twitter dans une première réaction, après celle du président.
"Un acte terrifiant et révoltant" menés par des "barbares", a estimé Eric Ciotti, en s'en prenant également au chef de l'Etat: "M. Macron les mots durs sont inutiles quand les actes sont faibles. Qu'avez-vous fait pour protéger nos policiers? La com', ça suffit!"
La président du Rassemblement national (ex-FN) Marine Le Pen estime, elle, que "la Nation a le devoir de protéger nos policiers et leurs familles". "Le gouvernement doit cesser de regarder ailleurs", a-t-elle tweeté.
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