"Au début nous pensions que les enfants pourraient rester longtemps. Mais la situation a changé, le temps est désormais limité", a déclaré devant la presse le chef des commandos de marine, Apakorn Yookongkaew, qui est un des responsables de la cellule de crise.
Il a aussi précisé que des bouteilles d'oxygène avaient été semées le long du parcours, pour permettre de réapprovisionner les enfants et leurs accompagnateurs mais s'est refusé à dire si l'évacuation, périlleuse, allait être tentée dès vendredi, alors que la pluie de mousson a repris dans cette région montagneuse.
Cette annonce survient quelques heures après l'annonce de la mort d'un secouriste thaïlandais qui venait d'approvisionner les enfants en oxygène.
"Après avoir livré une réserve d'oxygène, sur le chemin du retour, il n'avait plus assez d'oxygène" lui-même, a annoncé le vice-gouverneur de la province de Chiang Rai, Passakorn Boonyaluck.
Cet ancien membre des commandos de marine thaïlandais "a perdu conscience sur le chemin du retour, son compagnon de plongée a essayé de l'aider et de le ramener", a précisé le chef des commandos de marine, Apakorn Yookongkaew.
"Même si nous avons perdu un homme, nous continuons à avoir foi dans notre mission", a-t-il assuré, la voix tremblante comme tous les militaires vendredi matin.
Ce drame vient rappeler la difficulté du parcours de plongée que vont vraisemblablement devoir effectuer les douze enfants et leur entraîneur de foot.
Les secours espéraient jusqu'ici pouvoir, à l'aide de pompes, faire baisser à temps le niveau de l'eau de façon suffisante pour que les enfants n'aient que pas ou peu de plongée à effectuer.
5 heures de plongée
Pour le moment, il faut onze heures à un plongeur aguerri pour faire l'aller-retour jusqu'aux enfants: six heures aller, cinq heures retour grâce au courant.
Le parcours est long de plusieurs kilomètres dans des boyaux accidentés, avec de difficiles passages sous l'eau.
Jusqu'ici, les secouristes disaient préférer attendre la baisse de l'eau, quitte à ravitailler les enfants en vivres pendant des semaines, pour qu'ils puissent sortir à pied par la galerie, avec un minimum de portions sous-marines à parcourir avec des masques.
Le système de pompage, réalisé avec des ingénieurs japonais, a déjà sorti de cette grotte de dix kilomètres de long l'équivalent de plus de 50 piscines olympiques.
Une sortie précipitée est le plan d'urgence que les autorités souhaitaient éviter jusqu'ici. La mort de ce secouriste vendredi porte un coup dur au moral des centaines de sauveteurs mobilisés, dont de nombreux étrangers, australiens ou britanniques.
C'est déjà à cause des pluies de mousson que les enfants se sont retrouvés au piège de la grotte le 23 juin, après avoir décidé, pour une raison encore non élucidée, de s'y rendre après leur entraînement de foot, avec leur jeune coach de 25 ans.
Les familles évoquent une possible fête d'anniversaire qu'ils auraient voulu organiser dans la grotte pour l'un d'eux ayant eu 16 ans le 23 juin.
En parallèle, les sauveteurs sont toujours à la recherche d'une voie d'entrée depuis le sommet de la montagne qui soit connectée ou facilement connectable via un forage, avec la partie de la grotte où sont les enfants.
Vendredi, ils devaient passer ces voies supérieures au détecteur de mouvement, pour tenter d'établir la localisation exacte des enfants en dessous, mais le temps semble jouer contre ce scénario.
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