Vous pourrez circuler, il n'y aura rien à voir ! À partir de septembre, alors que la circulation sera maintenue à la surface, un micro-tunnelier creusera à une dizaine de mètres de profondeur sous le boulevard Jean-de-Béthencourt à Rouen (Seine-Maritime) un trou de près de deux mètres de diamètre. En progressant d'environ 13 mètres par jour, il va permettre l'installation d'une nouvelle canalisation sans avoir à creuser une tranchée sur les quelque 1 200 mètres de cette première phase de chantier.
Réduire de moitié les rejets en Seine
Le but de ces grandes manœuvres ? Acheminer plus d'eaux usées et d'eau de pluie jusqu'à la station d'épuration Émeraude, au Grand-Quevilly. Car si le site doit doubler sa capacité de traitement des eaux, encore faut-il qu'elles parviennent jusqu'à lui. "L'eau de pluie se pollue quand elle touche le sol, donc il faut la traiter", justifie Frédéric Sanchez, le président de la Métropole Rouen Normandie. D'autant plus que des réglementations européennes limitent maintenant les rejets d'eau non traitée directement à la Seine. "L'objectif est donc de diviser par deux les rejets en Seine, en se limitant à quelques épisodes dans l'année quand vraiment l'ensemble du dispositif est saturé. On devrait descendre sous les 5 % de jours dans l'année durant lesquels on serait devant des pluies impossibles à traiter", prévoit Frédéric Sanchez.
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Pour 15,2 millions d'euros, ce chantier est l'un des investissements les plus importants pour la Métropole. Et les moyens mis en place en apportent la preuve. Techniquement, des grands puits ont été creusés près du 106 et du pont Flaubert pour y descendre et remonter un micro-tunnelier de près de 30 tonnes. Entre ces puits, la machine va creuser et avancer doucement, laissant derrière elle une canalisation formée de blocs de bétons de trois mètres de long et pesant chacun environ huit tonnes.
"Le tunnelier va avancer en trois phases, ce qu'on appelle des tirs, précise Guillaume Le Pape, représentant de la société Bessac. Le premier tir fera 260m, le deuxième 690m et le dernier 220m." Si tous les travaux préparatoires avancent normalement, le premier "tir" devrait partir au tout début du mois de septembre et "la circulation devrait être rendue en avril 2019, avant l'Armada", assure Frédéric Sanchez. Mais les travaux n'en seront alors qu'à leurs débuts, puisque cette phase préparatoire permettra d'attaquer un autre projet d'envergure : le viaduc qui doit relier le pont Flaubert à la Sud III d'ici à 2023. Et cette fois, le chantier sera bien visible !
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