"Je remercie (le chef des rebelles) Abdel Malek al-Houthi, que j'ai rencontré hier (mardi), pour son soutien et pour les discussions fructueuses que nous avons eues", a indiqué Martin Griffiths à la presse avant de quitter Sanaa.
Depuis sa nomination en février, c'est la première fois que l'envoyé de l'ONU indique avoir rencontré le chef des rebelles Houthis, qui contrôlent notamment le nord du pays dont la capitale Sanaa.
M. Griffiths n'a pas précisé où avait eu lieu sa rencontre avec cet homme qui entretient le mystère sur son lieu de résidence et n'apparaît jamais en public.
A propos de ses rencontres avec les autres chefs rebelles et leurs alliés, M. Griffiths a déclaré que "toutes les parties n'ont pas seulement exprimé leur désir de paix mais sont tombées d'accord avec moi sur des idées concrètes pour arriver à la paix".
Il a estimé à ce propos qu'un accord permettant d'éviter un affrontement militaire à Hodeida, grande ville portuaire du sud-ouest tenue par les rebelles et visée par une offensive de forces progouvernementales, créerait des "conditions positives" pour une "relance rapide du processus" de paix.
M. Griffiths a indiqué qu'il allait informer jeudi le Conseil de sécurité de l'ONU des résultats de sa mission à Sanaa et de sa rencontre la semaine dernière à Aden (sud) avec le président du Yémen Abd Rabbo Mansour Hadi.
"Mes discussions avec toutes les parties vont continuer dans les jours qui viennent et j'espère revoir très rapidement le président Hadi", a-t-il ajouté.
Il a qualifié de "très positive" sa rencontre la semaine dernière avec M. Hadi, dont le gouvernement insiste sur un retrait des rebelles de la ville, du port et de l'ensemble de la province de Hodeida.
Cette position est défendue par les Emirats arabes unis, un pilier de la coalition militaire antirebelles qui encadre l'offensive de Hodeida.
L'opération a permis aux forces progouvernementales d'atteindre la sortie sud de la ville mais les Emirats ont annoncé une pause dans les opérations pour donner une chance à la médiation de M. Griffiths.
L'offensive de Hodeida a fait 483 morts, dont 11 civils, depuis son intensification le 13 juin.
Depuis l'intervention au Yémen en mars 2015 de la coalition militaire sous commandement saoudien en soutien au gouvernement, le conflit a fait près de 10.000 morts et provoqué "la pire crise humanitaire au monde", avec des millions de personnes au bord de la famine, selon l'ONU.
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