C'est une page qui se tourne pour Haropa port de Rouen (Seine-Maritime). La fin d'un cycle d'investissement dont la priorité était l'approfondissement du port pour répondre aux besoins des entreprises et des bateaux toujours plus gros. D'ici janvier 2019, le port pourra garantir un mètre de tirant d'eau supplémentaire soit entre 11,30m et 11,70m. De quoi accueillir des bateaux avec jusqu'à 50 000 tonnes de chargement, contre 35 000 tonnes actuellement.
Désormais, le port prépare sa feuille de route pour les investissements à venir sur la période 2020-2030. Au cœur de ces investissements, une enveloppe de 115 millions d'euros qui sera réservée au développement économique. "Nous devons consolider nos points forts", explique Pascal Gabet, le directeur général adjoint d'Haropa port de Rouen, en évoquant le vrac avec en particulier les céréales (Rouen est le premier port céréalier d'Europe de l'ouest) et les produits raffinés comme le carburant ou le Kerosen. Le port entend aussi accompagner le développement de la croisière maritime. Rouen accueille, en 2018, 27 bateaux de croisière contre cinq il y a seulement quatre ans. "On aimerait pouvoir accueillir des bateaux plus gros puisque nous sommes limités à 200 mètres en ce moment à cause de la forme du terminal", précise Pascal Gabet.
Revaloriser les friches
Le développement économique passe aussi par la recherche de nouveaux terrains exploitables. Et sur cette question, le port entend revaloriser ses friches industrielles, notamment celle de l'ancienne raffinerie Petroplus. "On n'osait pas y toucher parce qu'on a peur de ce qu'on peut y trouver. Aujourd'hui, il n'est plus question de consommer de nouveaux terrains propres. Nous voulons baser notre développement sur ces friches." Et pour gagner des terrains exploitables, le port entend même se lancer dans un nouveau défi : celui de fermer et de remblayer la darse des docks à Petit-Couronne. Un bassin qui n'est plus utilisé depuis les années 80 et qui pourrait offrir un espace considérable à de nouvelles entreprises.
Enfin, deuxième enveloppe prévue par le port, outre la participation à la transition écologique, le maintien de son patrimoine pour 110 millions d'euros. "Nous sommes un port reconstruit d'après guerre. Nos quais, nos voies ferrées, nos routes ont besoin d'être refaits en même temps. C'est un effort important mais nécessaire", insiste Pascal Gabet.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.