A Moscou (20h00 française) les "Trois Lions" tenteront de mettre derrière eux des années de contre-performances, à condition de renverser la jolie Colombie des Radamel Falcao et Juan Cuadrado. James Rodriguez est lui convalescent. Pourra-t-il jouer?
Pour le football anglais, ce match sera le plus important de la décennie, a prévenu le sélectionneur Gareth Southgate. L'Angleterre, depuis sa dernière apparition en quart de finale du Mondial-2006, enchaîne les ratés avec une certaine régularité.
Les Anglais ont ainsi été humiliés en huitième par l'Allemagne (4-1) en 2010. Ils avaient terminé derniers de leur groupe en 2014, sans aucune victoire. Plus récemment, ils ont été sortis sans gloire dès les huitièmes de l'Euro-2016 par la petite Islande.
Sous l'impulsion de Southgate, calme cornac d'une équipe rajeunie et inexpérimentée, l'Angleterre s'est fait plutôt séduisante depuis le début du tournoi, grâce notamment à l'incroyable finisseur Harry Kane, déjà auteur de cinq buts (meilleur buteur du tournoi).
"Cela fait douze ans"...
Dans une sérénité rare (pas de scandale à noter), et avec un football offensif et moderne, la sélection de Sa Majesté a battu la Tunisie (2-1) puis écrasé le Panama (6-1), avant de faire tourner et perdre contre la Belgique (1-0) lors de la dernière journée. Une défaite qui arrange bien Southgate puisqu'elle lui a permis de sortir de la moitié de tableau des favoris brésiliens, français et belges.
Mais avant de rêver en grand, comme le font déjà certains médias britanniques, il faudra se défaire des Cafeteros.
Rien n'est fait pour les "Trois Lions", les Sud-Américains étaient quart-de-finalistes en 2014, et aux aussi disposent d'un sacré buteur maison, Falcao.
"Inutile de penser à ce qui pourrait arriver après", a insisté Southgate. "Cela fait douze ans que nous n'avons pas gagné un match à élimination directe (au Mondial). Pour cette équipe, c'est une excellente occasion d'aller plus loin que des équipes plus expérimentées avant elle (...) et je pense qu'ils ont une chance."
Le vainqueur retrouvera le gagnant de l'autre huitième du jour, entre la discrète Suisse et la surprise Suède.
A Saint-Pétersbourg (16h00 française), la "Nati" veut passer un cap, elle qui n'a jamais remporté un match à élimination directe en Coupe du monde.
La Suisse vers les sommets?
Classée sixième nation mondiale par la Fifa, la Suisse veut enfin sortir du rôle de faire-valoir des grandes compétitions.
"C'est très important de gagner. C'est la validation de nos succès", a affirmé le sélectionneur Vladimir Petkovic. "Nous ne sommes pas certain d'aller jusqu'en demi-finale mais nous aurons beaucoup d'appétit."
Guidée par un jeu huilé et ses vedettes Granit Xhaka et Xherdan Shaqiri, elle a tenu le choc contre le Brésil (1-1) avant de renverser la Serbie (2-1). Attention à ne pas ronronner, elle qui reste sur un match nul poussif contre le Costa Rica (2-2).
Les Helvètes auront face à eux des Suédois en pleine forme, dans le sillage d'un magnifique 3-0 contre le Mexique qui leur a permis de finir premiers de leur groupe.
Les favoris qui tombent sont "une source d'inspiration pour nous", a promis le sélectionneur Janne Andersson.
Les Scandinaves, qui ont privé l'Italie du Mondial en barrages, sont en train de prouver qu'il y a une vie après Zlatan Ibrahimovic, retiré de la sélection depuis l'été 2016. Sans vedette, ils comptent sur leur collectif pour "Zlataner" la "Nati".
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