Un dribble, une talonnade pour démarquer Willian et du jus pour se jeter sur le centre du "Jackson five" brésilien (51): le vrai génie du "Ney" s'est manifesté pour la première fois cet été en Russie, sur sa deuxième réalisation de la compétition. Un sort suffisant pour aller défier la Belgique ou le Japon sur la route d'une sixième Coupe du monde.
Il avait déjà marqué contre le Costa Rica, mais le match avait été gagné juste avant (2-0), il avait réussi une passe décisive pour Thiago Silva contre la Serbie (2-0), mais c'était sur corner.
Cette fois il a fait les deux, un but et une passe décisive pour Firmino (88), quand les Aztèques jouaient leur va-tout. Et on peut même lui attribuer une avant-dernière passe décisive sur son propre but.
Neymar a surclassé la star mexicaine, Javier "Chicharito" Hernandez, qui n'a rivalisé que sur le terrain de l'audace capillaire, avec sa teinture blonde platine.
Fin de la récré
"Nous devons apprendre à souffrir. Nous avons souffert, ce fut difficile, mais nous savions que l'adversaire était de qualité", a soufflé "Ney", torse nu, transpirant entre les tatouages à la fin du match.
Car le Mexique a joué, comme promis, au début de match. La titularisation surprise de Rafael Marquez a pu faire croire que Juan Carlos Osorio jouerait la défense, mais l'homme aux cinq Coupes du monde a occupé la position de sentinelle, pour assurer des transitions rapides vers l'avant grâce à sa qualité de passe.
L'idée a fonctionné au début. Les combinaisons des trois joueurs offensifs, Carlos Vela, "Chucky" Lozano et Chicharito, et l'astuce de Hector Herrera ont fait reculer la défense "auriverde".
Puis Neymar a sifflé la fin de la récréation. Invisible jusque-là, il a remis le Brésil dans le match, effaçant deux défenseurs d'un coup de rein pour frapper sur Guillermo Ochoa (25).
Le gardien a encore réussi une belle parade face à Gabriel Jesus (33) dans une période où "El Tri" n'arrivait plus à ressortir le ballon. Et il a gardé la main chaude en contrant Coutinho dès la reprise (48).
A la mi-temps, Osorio a sorti Marquez, 39 ans, pour placer Miguel Layun arrière droit, à la place d'Edson Alvarez, déjà averti (38) dans sa défense sur le "Ney".
Mais l'étoile brésilienne était trop dure à surveiller. Le Parisien a ouvert le score sur une action de classe, prenant la défense mexicaine à revers par son génial coup de talon pour démarquer Willian.
La pression est immense sur la star, tout le Brésil lui demande de ramener la "Hexa", la sixième, alors Paulinho a fêté son but en le prenant sur ses épaules, et toute la Seleçao a félicité sa star.
Mexique inoffensif
Sa réputation d'acteur ne va pas s'arranger après ses hurlements de douleurs poussés lorsque Layun lui a un peu marché sur sa cheville blessée.
Le Mexique devait remonter le score, mais ses assauts sont restés assez inoffensifs. Seul dégât pour le Brésil, la suspension de Casemiro pour le quart de finale, averti pour un tacle sur Lozano (59).
En contre, Ochoa tenait encore la baraque derrière face à Paulinho (59) ou Willian (63), mais il n'a rien pu faire sur le déboulé de Neymar pour servir Firmino.
Cette fois les chants mexicains se sont tus. Le magnifique public aztèque a gagné le match de l'ambiance, il l'avait déjà fait à Fortaleza il y a quatre ans, chantant plus fort que les torcidas brésiliennes sur leur propre sol (0-0).
Mais la malédiction continue, aggravée d'une autre: le Mexique n'a toujours pas battu le Brésil en Coupe du monde (quatre défaites, un nul), et ne lui a pas non plus marqué le moindre but. Quatre ans de malheur en plus...
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