Une vingtaine de personnes assistaient ce lundi 2 juillet 2018 à l'audience du tribunal d'instance de Rouen (Seine-Maritime) concernant le Collectif La Garenne. Une trentaine d'autres attendaient sur le trottoir en face du tribunal, faute de place dans la salle.
Et justement, le manque de place, c'est toute la problématique rencontrée par les associations qui viennent en aide aux migrants et aux sans-abri. Depuis le samedi 19 mai 2018, elles occupent une ancienne résidence pour personnes âgées, le Hameau des Brouettes, rive gauche à Rouen, pour accueillir plus de 160 personnes qui ne trouvent pas d'autres hébergements. Et tous les jours, les associations doivent refuser de nouvelles personnes parce qu'il n'y a plus de chambre disponible.
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La mairie, à qui appartient le bâtiment, a lancé une procédure en justice pour faire évacuer les lieux et a proposé d'ouvrir un autre lieu, le centre Colette-Yver, pour les accueillir "mais la préfecture n'a pas répondu", indiquaient les associations le 19 juin dernier.
Si le Hameau des Brouettes ferme, "on sera dans la rue"
Pour les personnes hébergées, le Hameau des Brouettes est essentiel pour vivre. Abdoulaye-Lanfia Savané, qui a dû s'enfuir de Guinée Conakry, blessé et menacé, a demandé l'asile en France. "Quand je suis arrivé, j'appelais le 115 ou France terre d'asile pour demander des mises à l'abri mais c'était compliqué parce qu'ils ne pouvaient pas toujours me prendre", explique-t-il. Alors quand le Hameau des Brouettes a ouvert, "on en a profité".
À l'intérieur, migrants et sans-abri peuvent compter sur l'aide des associations et des dons de nourriture, de couches, des produits d'hygiène, etc.
Sans le Hameau des Brouettes, ils auraient un accès plus difficile à cette aide et perdraient tout simplement un toit, "on n'a pas d'autres solutions parce qu'on n'a pas de famille ni rien donc on sera dans la rue et la situation deviendra encore plus compliquée".
"Ce lieu est très essentiel", conclut son ami Alpha Keita, guinéen, en France depuis un peu plus d'un an et qui rencontre les mêmes problèmes d'hébergement.
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