"Une petite pointe" à un mollet, et c'est toute une équipe qui s'inquiète. "Nous espérons tous, nous croisons les doigts pour qu'il se rétablisse le plus vite possible car je pense qu'Edi démontre depuis longtemps à quel point il est important pour la sélection", a observé son compère d'attaque Luis Suarez.
"Nous ne pouvons pas dire à quel point cette blessure est sérieuse", a souligné le sélectionneur Oscar Tabarez, relevant que "le temps de récupération entre deux matchs est réduit".
Rouage clé
Un quart de finale sans Cavani, vendredi 6 juillet à Nijni Novgorod contre la France ? Ce serait un crève-coeur pour le joueur, et un coup dur pour la Céleste tant le Matador est un rouage clé de son collectif parfaitement huilé. "On a une équipe solide, qui sait à quoi elle joue, qui a les idées claires. Et surtout, on a été énergiques", a synthétisé le capitaine Diego Godin.
Déjà buteur face à la Russie en poules (pour son plus grand soulagement, après deux matchs sans réussite), l'avant-centre à la musculature sèche est également redoutable par son volume de jeu et sa capacité à gêner par son pressing les relances de la défense adverse. Et ils ne sont pas nombreux à être capables de marquer un but comme son premier samedi.
Sa Céleste et le Portugal ne jouaient que depuis sept minutes quand il a adressé un ballon de l'autre côté du terrain à Suarez, avant de sprinter sur une trentaine de mètres pour catapulter le ballon, du front, dans le but de l'excellent Rui Patricio.
"Aucun logiciel" contre ça
"Il y a eu une diagonale de droite à gauche, puis une autre de gauche à droite et aucun logiciel ne permet de contrer cela, a observé, fataliste, l'entraîneur portugais Fernando Santos. L'Uruguay n'avait jamais marqué un but comme ça. Cavani et Suarez ont fait d'excellentes passes".
Son second but, un enroulé du droit, est plus classique, mais non moins important, puisqu'il permet à l'Uruguay d'avancer en quarts de finale. "Je suis vraiment content de la façon dont ça c'est passé", a-t-il réagi après le match.
"C'est émouvant de voir tout ça, c'est de la joie, de la joie ! On ne peut qu'être très heureux de voir tous ces gens dans les gradins, et j'imagine aussi en Uruguay...", a-t-il encore dit aux diffuseurs de la rencontre, avant de se rembrunir quand il a été interrogé sur sa blessure: "on va voir comment ça va se dérouler, j'espère que je pourrai continuer à jouer avec mes coéquipiers".
"Garra" uruguayenne
Car après avoir mis ses deux buts et transpiré à tous les coins du terrain, Edi a dû quitter la pelouse, à la 71e minute, en s'appuyant sur l'épaule de Cristiano Ronaldo, en raison donc d'une pointe musculaire à un mollet. "Ca fait un peu mal, on verra demain", a-t-il observé devant les journalistes, une fois l'émotion retombée.
Ce sera sans nul doute l'objet de toutes les préoccupations du petit pays d'Amérique du sud (3,5 millions d'habitants), écrasé entre les deux géants brésilien et argentin et si fier de ses deux couronnes mondiales (1930, 1950)... Et de sa Céleste, toujours si difficile à battre.
Cavani est l'un des ambassadeurs de la "garra" uruguayenne, cet état d'esprit qui veut que les joueurs ne lâchent jamais rien sur le terrain, malgré les coups ou les scénarios défavorables.
La France la connaît bien car Edi y fait régulièrement étalage de sa force de caractère. Elle lui vaut d'être le chouchou incontesté du Parc des Princes... n'en déplaise à son coéquipier Neymar. Sera-t-elle suffisante pour oublier la douleur et défier la France, vendredi à Nijni Novgorod ?
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