C'est un partenariat, unique en France, mis en place dans le cadre de la réduction des risques liés au tabac. Jeudi 28 juin 2018, un accord a été signé entre le CHU de Caen (Calvados) et l'association La Vape du Cœur, spécialisée en cigarette électronique. Depuis plusieurs mois, l'association d'ampleur nationale intervient au centre pénitencier et à la maison d'arrêt de Caen. Les bénévoles proposent des ateliers de prévention pour que les détenus fumeurs, qui représentent environ 80 % de la population carcérale, passent au vapotage. "On récupère du matériel et des liquides de cigarette électronique à des professionnels ou à des particuliers" explique Stéphane Papatheodorou, vice-président de l'association. "Ensuite, on redistribue gratuitement le matériel aux détenus pour qu'ils apprennent à s'en servir."
Un échange de compétences
Le CHU de Caen est le premier hôpital en France à intégrer un projet destiné à la réduction du tabagisme en milieu pénitentiaire. Un rôle prépondérant qui permet un échange de compétences entre l'hôpital et l'association. "L'objectif est de mieux maîtriser les mécanismes de l'addiction. On amène un outil technique nécessaire à l'arsenal des médecins qui étudient le matériel qu'on leur fournit" avance Stéphane Papatheodorou.
Le contrat est signé entre le CHU de Caen (Calvados) ainsi que l'association La Vape du Cœur. - Solenn Boulant
"Grâce au matériel d'e-cigarette que l'association nous donne, nous leur offrons une expertise médicale sur la consommation nécessaire en nicotine et les produits utilisés. Cela nous permet aussi de conseiller des patients qui ne sont pas au CHU" déclare le docteur Marie Van Der Schueren, chef de service de l'unité tabacologie du CHU de Caen. Pour finaliser le projet, l'Agence régionale de santé (ARS) a débloqué une somme de 50 000 €. "On aimerait que cette initiative se développe sur le territoire" ajoute le docteur. "Dans les prisons il y a beaucoup de tabagisme. Il n'y a pas de raison que ces gens-là soient exclus du processus de lutte contre le tabac" conclut Stéphane Papatheodorou. Plus de 1000 cigarettes vont donc être distribuées aux agents et détenus de la ville, pour fumer moins et "plus sainement", bien que les substances chimiques de ces objets semblent encore méconnues.
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