Quatre victimes sont mortes sur les lieux de la fusillade et la cinquième est décédée à l'hôpital, a expliqué Steven R. Schuh, un responsable du comté d'Anne Arundel, à une heure de route de la capitale fédérale Washington.
Il y a "deux autres, peut-être trois blessés moins gravement", a-t-il précisé à la presse.
Le suspect est un "adulte blanc" et il a utilisé un fusil, selon un porte-parole de la police. Il a été a été arrêté et était interrogé jeudi soir par la police.
"Il n'est pas particulièrement coopératif", a commenté sur CNN M. Schuh, soulignant que le tireur présumé n'était pas identifié et n'avait pas donné d'indication sur ses motivations.
L'individu a ouvert le feu dans la salle de rédaction du quotidien d'Annapolis Capital Gazette à 14H40 locales (18h40 GMT), selon le Baltimore Sun, propriétaire du Capital Gazette depuis 2014.
Il a ensuite tenté de se cacher sous un bureau avant de se rendre aux forces de police, selon M. Schuh.
L'un des journalistes présents au moment des faits a raconté la fusillade dans une série de messages du Twitter.
"Un tireur a ouvert le feu à mon travail, plusieurs personnes sont mortes", a écrit Phil Davis. "Le tireur a tiré à travers la porte en verre du bureau et a ouvert le feu sur plusieurs employés", a-t-il ajouté.
"Il n'y a rien de plus terrifiant que d'entendre plusieurs personnes se faire tirer dessus alors que vous êtes caché sous votre bureau et que vous entendez le tireur recharger son arme", a-t-il également raconté alors qu'il se trouvait dans les locaux de la police, attendant d'être interrogé par les enquêteurs.
Trump tenu informé
Le journal partage cet immeuble avec d'autres entreprises. Il a été rapidement évacué, les rescapés ont été mis en sécurité, et les locaux entièrement fouillés par la police.
Le Capital Gazette est un petit journal qui a été créé en 1727. Il emploie six reporters, deux photographes et 5 secrétaires de rédaction. Ses locaux sont protégés par une porte fermée en permanence, a dit à l'AFP sur place un de ses journalistes.
Le quartier a été bouclé par de nombreuses voitures de police dans cette petite ville de la côte est des Etats-Unis connues pour ses bâtiments historiques, ont constaté des journalistes de l'AFP. La cité est aussi le siège de l'académie de la Marine.
Le président américain Donald Trump a été informé de la situation, comme il est d'usage lors de grosses fusillades.
"J'ai été informé de la fusillade au Capital Gazette d'Annapolis, dans le Maryland. Mes pensées et prières accompagnent les victimes et leurs familles. Merci aux premiers secours qui sont actuellement sur place", a tweeté le président Trump.
Harry Logan, le gouverneur du Maryland, a réagi en se disant "totalement dévasté par cette tragédie".
Des mots de circonstances qui sont répétés lors des fusillades endeuillant régulièrement les Etats-Unis. Ces derniers mois, ce sont surtout dans des établissements scolaires, en Floride ou plus récemment au Texas, que des tireurs ont fait parler les armes.
La multiplication de ces tueries suscite un débat récurrent sur la dissémination des armes à feu dans le pays. Le port d'une arme à feu aux Etats-Unis est un droit garanti par la Constitution.
Il est extrêmement rare que des fusillades de ce type se produisent dans des rédactions de journaux. A New York, un porte-parole de la police a annoncé que des agents avaient été déployés par précaution dans les principaux médias de la ville.
En 2015 cependant, un homme avait tué Alison Parker, journaliste d'une chaîne locale de l'Etat de Virginie de 24 ans et son cameraman Adam Ward alors qu'elle faisait un reportage en direct.
"Toute attaque armée comme celle-là est atroce, mais quand elle se déroule dans un lieu de journalisme, c'est particulièrement révoltant et cela me renvoie aux souvenirs de ce jour tragique", a déclaré à l'AFP son père Andy Parker.
L'Organisation de défense des journalistes Reporters sans frontières (RSF) s'est dite "profondément choquée" par la fusillade.
"C'est une nouvelle tragédie pour le journalisme, victime d'une violence accrue contre les journalistes y compris dans les démocraties", a réagi son secrétaire général, Christophe Deloire, dans un communiqué.
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