Le Saint-Siège a annoncé dans un communiqué la démission de l'évêque de Rancagua, Mgr Alejandro Goic Karmelic (BIEN: Karmelic), 78 ans, ainsi que de l'évêque de Talca, Mgr Horacio del Carmen Valenzuela Abarca, 64 ans.
Mgr Goic avait présenté sa démission il y a trois ans, en raison de son âge avancé, mais le pape ne l'avait pas acceptée. Son départ survient dans le cadre d'un scandale sexuel au sein de son diocèse, dont 14 prêtres ont été suspendus, dénoncés pour des délits sexuels présumés.
Les délits auraient été commis par un réseau dénommé "La famille", pendant au moins une décennie, avant d'être dénoncés par une membre de la paroisse, la semaine dernière, dans un reportage de la télévision chilienne Canal 13. Le parquet a ouvert une enquête.
Mgr del Carmen Valenzuela a lui été un disciple du prêtre Fernando Karadima, reconnu coupable en 2011 par un tribunal du Vatican d'avoir commis des actes pédophiles et contraint de se retirer pour une vie de pénitence. Il a été désigné par les victimes du père Karadima comme l'un des religieux qui auraient ignoré ou couvert les abus commis par ce dernier.
Plusieurs victimes ont salué jeudi la démission des deux évêques: "Lentement mais sûrement... deux évêques méchants et corrompus de moins pour s'occuper des gens bien", a écrit sur Twitter le journaliste Juan Carlos Cruz, victime du père Karadima.
"Horacio Valenzuela était un homme terriblement vaniteux, il a couvert les abus de Karadima et d'autres dans son propre diocèse", a-t-il dénoncé auprès de la radio Cooperativa.
Autre victime du père Karadima, José Andrés Murillo s'est lui aussi réjoui sur Twitter que ces deux évêques soient "sortis de leurs diocèses par le Pape". "Petit à petit", a-t-il ajouté.
L'ensemble de l'épiscopat chilien avait présenté sa démission en bloc le 18 mai après une série de dures rencontres avec le pape argentin au Vatican, une démarche inédite dans l'histoire récente de l'Église catholique.
Le pape François avait déjà accepté récemment la démission de trois évêques chiliens, le controversé Mgr Juan Barros - accusé d'avoir couvert les agissements du père Karadima - qu'il avait défendu lors d'un voyage en janvier au Chili et deux évêques de plus de 75 ans ayant atteint l'âge de la retraite.
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