Devant un parterre d'élus ultramarins, de responsables associatifs et économiques, et d'une large partie du gouvernement, le chef de l'État a présenté ses "convictions" pour chaque territoire. Dans ce cadre il a notamment dit soutenir un amendement de limitation du droit du sol à Mayotte, déjà adopté au Sénat.
Auparavant la ministre des Outre-mer Annick Girardin avait rapidement présenté le Livre-bleu outre-mer, synthèse des "Assises des Outre-mer", une promesse de campagne d'Emmanuel Macron lancée en octobre dernier, et auxquelles 26.000 personnes ont participé. Ce livre bleu, qui "engage le gouvernement, selon la ministre, regroupe plusieurs dizaines de mesures autour de quatre thèmes: l'amélioration du cadre de vie (sécurité, niveau de vie, accès aux services publics, etc), la transformation accompagnée des territoires (développement économique, évolution juridique, etc), les territoires pionniers (innovation en matière environnementale, économique), et "des territoires d'influence et de rayonnement".
Dans son discours, le chef de l'État défendu ses priorités. "Pour tous les territoires, la priorité sera la bataille pour la création d'emplois et l'activité économique", a-t-il déclaré, annonçant pour cela notamment "une grande réforme des aides aux entreprises en faveur de l'emploi", et la création d'un fond d'intervention économique pour soutenir les initiatives privées" d'un montant de 400 millions d'euros.
Il a aussi appelé au redressement des "filières économiques" en outre-mer, "pas assez structurées", et à "une meilleure maitrise des risques naturels", annonçant "une loi pour la prévention et la protection contre les risques naturels outre-mer qui sera présentée d'ici l'été 2019".
Le chef de l'État a aussi défendu la nécessité d'un meilleur ancrage de chaque territoire dans son bassin régional, notamment pour développer "des stratégies diplomatiques depuis les territoires", et intensifier les mobilités régionales.
Il a souligné aussi l'importance de la croissance verte et bleue en Outre-mer. "Nous sommes un pays de biodiversité unique" grâce aux Outre-mer, a-t-il dit, souhaitant notamment que la Guyane soit "au coeur d'une stratégie de biodiversité".
Rappelant que la France était "l'une des puissances qui a le plus d'îles", il a annoncé un "sommet des îles du monde" en 2020 en France, "pas forcément" dans l'hexagone.
Enfin, il a défendu "la différenciation" des territoires, rappelant que le gouvernement proposait dans la réforme constitutionnelle une modification de l'article 73 pour faciliter "l'adaptation des règles pour répondre aux besoins du terrain".
"Sur chacun des territoires, il y aura des feuilles de route, qui seront déclinée d'ici à l'automne et feront l'objet d'un contrat entre le gouvernement et les élus et impliqueront la responsabilité de chacun", a insisté le chef de l'État, promettant une nouvelle réunion dans "18 mois" pour faire "un point d'étape précis" sur "ce qui aura marché et ce qui n'aura pas marché".
Mais des points risquent de faire grincer des dents: il n'a pas exclu une disparition de France O, a critiqué la sur-rémunération des fonctionnaires, a annoncé la réforme des congés bonifiés pour les fonctionnaires, effective à partir de 2020 avec des congés moins longs, mais désormais tous les deux ans (au lieu de trois).
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