C'est une histoire qui commençait à faire grand bruit : celle de dizaines de chats retrouvés avec de multiples fractures du mardi 4 mai au lundi 18 juin 2018. L'enquête fait aussi état de pattes cassées voire de mâchoires et de crocs cassés et de langues déchirées. Le hasard était tout de suite écarté devant la répétition des faits. Mardi 26 juin 2018, un homme a été arrêté par la gendarmerie de Douvre-la-Délivrande (Calvados). L'homme est âgé de 50 ans et est un brillant ingénieur. Il a été condamné mercredi 27 juin 2018 en correctionnelle à Caen à 18 mois de prison dont neuf mois ferme
Deux ans de prison requis
Deux ans de prison dont un an avec sursis sont requis contre l'homme. La procureure de la République de Caen Carole Étienne : "Le jour, il est cadre supérieur. La nuit révèle son comportement de tortionnaire de chats", des faits "graves, préparés, multiples" qui relèvent "nécessairement d'un certain instinct de perversité".
Selon Patrice Grillon, avocat de l'association Stéphane Lamart, qui s'était portée partie civile, il est "rarissime de retrouver l'auteur de tels actes". "Pourquoi a-t-il commis ces actes ? Il ne le sait pas. Il imagine que c'est peut-être à cause de son traitement", a plaidé l'avocate de la défense Stéphanie Perol.
L'homme prenait un traitement
Les faits "en rupture totale avec le comportement habituel" selon une expertise psychiatrique et pourraient être des effets secondaires d'un traitement, Requip, contre une maladie neurodégénérative, que l'homme a expliqué prendre depuis quelques mois. "Je regrette ce que j'ai fait. J'ai fait du mal à des animaux, à des familles. Je ne pensais pas causer autant de dégâts".
Le casier judiciaire de cet homme marié, qui a chez lui un chat et un chien qu'il ne maltraite pas, était vierge jusqu'à mercredi soir. La quinzaine de personnes qui se sont portées parties civiles a pour plupart obtenu 1 000 euros pour préjudice moral. Une audience civile aura lieu le jeudi 10 janvier 2019 pour les préjudices matériels (frais de vétérinaires). Plusieurs associations de protection des animaux étaient également représentées.
Calmement, l'homme a reconnu avoir "luxé" les pattes de chats qu'il repérait la nuit durant des insomnies dans les rues de l'agglomération de Caen. Il attirait les chats avec de la nourriture.
Avec AFP
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