Présentés à un juge d'instruction parisien après quatre jours de garde à vue, les suspects - les neuf hommes et une femme, âgés de 32 à 69 ans - ont été mis en examen notamment pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle". La justice les soupçonne d'appartenir au groupuscule "Action des forces opérationnelles" qui affiche l'objectif de "lutter contre le péril islamique".
Quatre ont été placés en détention provisoire et quatre autres ont été libérés sous contrôle judiciaire. Les deux derniers ont été incarcérés provisoirement dans l'attente d'un débat différé sur leur détention qu'ils ont sollicité. Le parquet de Paris avait requis le mandat de dépôt pour neuf des suspects.
Plusieurs d'entre eux ont également été mis en examen pour des infractions à la législation sur les armes et des faits présumés de fabrication ou détention d'engin explosif ou d'éléments destinés à entrer dans la composition de produit explosif, le tout en relation avec une entreprise terroriste.
Trente-six armes à feu et des milliers de munitions ont été retrouvées lors de perquisitions chez des suspects, y compris des éléments "entrant dans la fabrication d'explosif de type TATP" chez l'un des suspects, avait précisé le parquet mercredi dans un communiqué.
Parmi ces suspects figure le chef de file présumé de ce réseau, Guy S., un policier à la retraite, selon une source proche de l'enquête. Le groupe comprend également un ancien militaire.
Confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), une enquête préliminaire pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" avait d'abord été ouverte le 13 avril par le parquet de Paris. Le groupe "essayait de recruter de nouveaux membres et d'étendre son maillage territorial", selon le ministère public.
Le parquet avait ouvert une information judiciaire le 14 juin, car "les éléments recueillis" faisaient "craindre un passage à l'acte violent, aux contours demeurant toutefois imprécis à ce stade".
Selon une source proche de l'enquête, des suspects ont parlé de s'en prendre notamment à des musulmans radicalisés sortant de prison et à des mosquées radicales.
Ils ont finalement été interpellés dans la nuit de samedi à dimanche à la demande du juge d'instruction.
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