Après le dernier épisode du calendrier de grève de deux jours sur cinq contre la réforme ferroviaire, qui s'achève jeudi, la prochaine séquence aura lieu "les 6 et 7 juillet" et "on annoncera au fur et à mesure" les dates de grève suivantes, a dit mardi soir à la presse Laurent Brun, secrétaire général de la CGT Cheminots, premier syndicat à la SNCF.
"Nous sommes en train de regarder les dates ultérieures" qui permettront de peser sur les prochaines réunions avec la direction de la SNCF ou l'Union des transports publics et ferroviaires (UTP, patronat), a-t-il déclaré, à la sortie d'une réunion intersyndicale. Ces rendez-vous "ne sont pas encore calés", "il y aura des réunions jusqu'à fin juillet" et "probablement très peu de réunions au mois d'août", a-t-il ajouté.
La CGT "essaiera de ne pas toucher les opérations menées pour les départs en vacances des plus pauvres", a-t-il souligné, en promettant "une rentrée musclée en septembre".
SUD-Rail, troisième syndicat du groupe ferroviaire, maintient aussi "la lutte pour le retrait du pacte ferroviaire" et appelle à la grève "les 6 et 7 juillet", a déclaré à l'AFP Fabien Dumas, secrétaire fédéral de SUD-Rail. Ces jours-là, les cheminots "débattront en assemblées générales de la suite à donner au mouvement pour gagner", a-t-il ajouté.
De son côté, la CFDT Cheminots a décidé mardi de "suspendre" la grève jeudi, fin du calendrier initial, et "pendant toute la période estivale".
"L'idée est de pouvoir garder des ressources de mobilisation à la rentrée" car "les négociations sociales à venir seront longues et complexes" à la SNCF et dans la branche ferroviaire, a expliqué à l'AFP Sébastien Mariani, secrétaire général adjoint de la CFDT Cheminots, quatrième syndicat de la SNCF. Cette décision a été prise "à une écrasante majorité".
"Pour nous, c'est la solution la plus pragmatique et la plus efficace. On ne fera pas de grève préventive", a souligné M. Mariani, plaidant pour "la bonne modalité d'action au bon moment".
"Pragmatisme" contre "postures"
Jeudi s'achèvera le 18e et dernier épisode de deux jours de grève sur cinq lancé le 3 avril par les syndicats CGT, Unsa et CFDT de la SNCF pour protester contre la réforme ferroviaire voulue par le gouvernement. SUD-Rail avait le même jour lancé une grève illimitée.
L'Unsa ferroviaire, deuxième syndicat, avait été la semaine dernière la première organisation à annoncer sa sortie du mouvement après le 28 juin, tout en disant "rester combative". "Notre stratégie, c'est de peser sur les négociations" dans la branche et l'entreprise, pas sur "les grands départs en vacances", avait expliqué son secrétaire général Roger Dillenseger.
Avant la réunion intersyndicale, la CFDT Cheminots avait souhaité dans un communiqué une "unité" syndicale "la plus large possible" en faveur d'une suspension estivale de la mobilisation. "Le pragmatisme et les échéances sociales à venir imposent à toutes les organisations syndicales de dépasser leurs postures traditionnelles au-delà des élections professionnelles à venir (en novembre, ndlr), en recherchant d'abord et avant tout l'intérêt des cheminots", ajoutait le syndicat.
Il a négocié "jusqu'au bout du week-end" avec la direction de la SNCF sur le futur pacte social d'entreprise et a obtenu "des pré-engagements sur un certain nombre de sujets à négocier", a indiqué M. Mariani. La réunion des négociations annuelles obligatoires prévue jeudi a été "reportée à début juillet", a-t-il ajouté.
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