"En cohérence avec notre mandat précédent, nous appelons à la poursuite de la lutte pour le retrait du pacte ferroviaire", a déclaré à l'AFP Fabien Dumas, secrétaire fédéral de Sud-Rail. Les vendredi 6 et samedi 7 juillet, les cheminots "débattront en assemblées générales de la suite à donner au mouvement pour gagner", a-t-il ajouté.
Sud-Rail, troisième syndicat de la SNCF, réunissait mardi son conseil fédéral pour débattre de la suite à donner au mouvement. Ces derniers jours, "une majorité de (ses) structures" régionales s'étaient prononcées pour une grève lors de ces deux journées marquant le début des congés scolaires d'été, selon le porte-parole du syndicat, Erik Meyer.
La CFDT Cheminots, qui a de son côté réuni mardi son conseil national, a décidé une "suspension" de la grève à l'issue du dernier épisode de deux jours sur cinq jeudi, et "pendant toute la période estivale", a annoncé à l'AFP un de ses responsables.
"L'idée est de pouvoir garder des ressources de mobilisation à la rentrée" car "les négociations sociales à venir seront longues et complexes" au sein de la SNCF et de la branche ferroviaire, a expliqué Sébastien Mariani, secrétaire général adjoint de la CFDT Cheminots, quatrième syndicat de la SNCF. Cette décision a été prise "à une écrasante majorité".
"Pour nous, c'est la solution la plus pragmatique et la plus efficace. On ne fera pas de grève préventive. On va porter cette position lors de la réunion intersyndicale" prévue mardi soir, a souligné M. Mariani, plaidant pour "la bonne modalité d'action au bon moment".
"Pragmatisme"
Jeudi s'achèvera le 18e et dernier épisode de deux jours de grève sur cinq lancé le 3 avril par les syndicats CGT, Unsa et CFDT de la SNCF pour protester contre la réforme ferroviaire voulue par le gouvernement. Sud-Rail avait le même jour lancé une grève illimitée.
La CGT Cheminots, premier syndicat à la SNCF, avait annoncé la semaine dernière qu'elle appellerait à la grève en juillet et août, en fixant au fur et à mesure les dates de mobilisation.
L'Unsa ferroviaire, deuxième syndicat, avait été la semaine dernière la première organisation à annoncer sa sortie du mouvement après le 28 juin, tout en disant "rester combative".
La CFDT Cheminots souhaite "l'unité" syndicale "la plus large possible" en faveur d'une suspension estivale de la mobilisation, souligne-t-elle dans un communiqué. "Le pragmatisme et les échéances sociales à venir imposent à toutes les organisations syndicales de dépasser leurs postures traditionnelles au-delà des élections professionnelles à venir (en novembre, ndlr), en recherchant d'abord et avant tout l'intérêt des cheminots", ajoute le syndicat.
Il a négocié "jusqu'au bout du week-end" avec la direction de la SNCF sur le futur pacte social d'entreprise et a obtenu "des pré-engagements sur un certain nombre de sujets à négocier", a indiqué M. Mariani. La réunion des négociations annuelles obligatoires prévue jeudi a été "reportée à début juillet", a-t-il ajouté.
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