Trois mois après le début de la grève à la SNCF, les cheminots s'interrogent sur la suite du mouvement. Ce qui est sûr, c'est que la grève unitaire est terminée à partir du jeudi 28 juin 2018. L'Unsa et la CFDT ont décidé mardi 19 juin 2018, à la sortie d'une réunion de l'intersyndicale, de sortir de la grève après ce dernier épisode. À l'inverse, la CGT et SUD-Rail veulent poursuivre le mouvement de grève cet été. Le secrétaire général de la CGT Cheminots, Laurent Brun, estime que "la bataille ne fait que commencer", car "le gouvernement n'a pas apporté de garanties suffisantes".
Sous quelle forme ?
La CGT Cheminots "appellera régulièrement à la grève en juillet et août 2018" et "les dates seront dévoilées au fur et à mesure, en fonction de l'avancée ou non de négociations" sur les suites de la réforme ferroviaire, a déclaré à l'AFP Laurent Brun.
Deux premières dates se dessinent : vendredi 6 et samedi 7 juillet 2018.
"Il y a peut-être d'autres moyens d'action."
Au technicentre de Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime), certains cheminots s'interrogent sur la forme du mouvement. "Le choix des syndicats de faire une grève perlée, je ne sais pas si c'était une bonne stratégie, témoigne Vincent Brochet. Il y a peut-être d'autres moyens d'action."
En tout cas pas question de baisser les bras, "le texte de loi est passé, il faut savoir ce que ça contient, poursuit-il. Je pense qu'il y a encore des choses à négocier."
Pour lui, il est essentiel de continuer à défendre le service public. "Quand ça va passer au privé, il y aura une logique de rentabilité tandis que là c'est une logique de service, ce n'est pas la même mentalité. C'est dommage."
"Il ne faut pas arrêter de se battre."
Louis Duchemin, un autre cheminot s'accorde sur ce point : "Il ne faut pas arrêter de se battre."
Mais un élément, essentiel, ralenti le mouvement : l'argent. "J'ai fait quelques grèves mais je ne peux pas me permettre de tout faire, témoigne Louis Duchemin. Financièrement, je ne peux pas."
La semaine précédente, une décision de justice leur a apporté un peu de réconfort puisque la SNCF a été condamnée à payer les jours de repos des grévistes que le groupe refusait de régler en considérant comme un seul mouvement les 18 épisodes de deux jours de grève sur cinq.
Avec AFP
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