Cette solution permettra ainsi une "extinction progressive" du service plutôt qu'un "arrêt brutal", a-t-on souligné chez Autolib', dont le contrat avec le syndicat mixte Autolib' Vélib', réunissant 103 communes dont Paris, a été résilié jeudi.
Ce délai permettra ainsi de gérer la fin du service par rapport aux employés, aux abonnés et au sujet de la question des transferts d'actifs, notamment le devenir des bornes, et pour la récupération de 4.000 voitures, selon Autolib'.
Le Syndicat mixte, qui rassemble les élus partenaires, a confirmé à l'AFP que le service s'arrêterait progressivement "comme les élus le souhaitaient dans l'intérêt des abonnés et des salariés", en rappelant que "l'injonction du groupe Bolloré" lui demandant de payer la facture du déficit par courrier le 25 mai avait entraîné la résiliation du contrat.
Le groupe "s'est également engagé, comme il en a la responsabilité, à travailler au reclassement des 254 salariés", ajoute le syndicat d'élus.
Marie Bolloré, directrice des services de mobilité du groupe Bolloré, s'est montrée satisfaite d'avoir pu trouver un tel accord. "C'est une bonne chose pour les usagers et les salariés", a-t-elle déclaré à l'AFP.
Tout en regrettant cette issue, elle a souligné que le groupe se concentrait désormais sur l'avenir: "on a d'autres services d'autopartage, notamment Singapour qu'on vient de lancer et qui est très prometteur".
"Nous sommes très fiers de ce que nous avons accompli. Les technologies et systèmes que nous avons développés ont montré leur performance", a-t-elle affirmé, affichant son optimisme sur l'avenir de la fabrication de batteries au sein de l'entreprise.
La fin du contrat parisien "n'aura pas d'impact sur la production" de l'usine du groupe.
Constructeurs intéressés
Les volumes pour l'activité d'autopartage "ne sont rien par rapport au marché du bus et des stations de stockage de l'électricité qui nous attend", a-t-elle assuré, évoquant aussi une nouvelle génération de batteries aux performances améliorées "en cours de développement".
Le syndicat mixte, où la Ville de Paris est majoritaire, et le groupe Bolloré se renvoient depuis des semaines la responsabilité du déficit, estimé par Bolloré à un total de 293,6 millions et dont il accepte de ne prendre en charge que 60 millions.
Le syndicat s'est refusé à acquitter une "facture démesurée".
Lancé en fanfare en 2011 sous Bertrand Delanoë, le dispositif fort de 150.000 abonnés a dû faire face à un changement des façons de se déplacer, avec le vélo électrique, le VTC et la location de véhicules privés. Sans compter son image dégradée et ses voitures souvent sales.
Le service devait pourtant au départ dégager un bénéfice d'au moins 56 millions d'euros par an, mais Bolloré avait rapidement annoncé un léger, puis un lourd déficit, déclenchant un audit et une procédure de conciliation rompue fin mai.
Sans attendre la rupture effective, la maire de Paris Anne Hidalgo avait reçu à la mi-juin des constructeurs désireux de reprendre le marché parisien, sous d'autres formes, qui pourraient démarrer avant la fin de l'année.
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