Le dossier est dans les cartons depuis plus de 30 ans. Et depuis la fermeture de la piscine de Bonsecours (Seine-Maritime) en 2008, les habitants du plateau Est se retrouvent sans centre aquatique.
"Au 21e siècle, ce n'est pas acceptable", explique Philippe Leroy, maire de Franqueville-Saint-Pierre (Seine-Maritime). D'autant que les communes ont une obligation envers les scolaires. Celle de leur apprendre à nager pendant l'école élémentaire. "Nous n'étions plus en moyens de leur offrir des cours de natation depuis des années", regrette l'élu.
Finalement, après de multiples négociations et querelles de personnes, huit communes du plateau font ensemble le grand plongeon. Belbeuf, qui accueillera l'équipement sur son territoire, Boos, Franqueville-Saint-Pierre, le Mesnil-Enard, Mesnil-Raoul, Montmain, Ymare et, sur le tard, Amfreville-la-Mivoie (Seine-Maritime).
Sauna, hammam et jacuzzi
Un accord d'abord sur le projet : un centre aquatique avec un bassin sportif de 25 mètres et six lignes d'eau, un bassin d'apprentissage et une pataugeoire. Le centre accueillera aussi un espace bien-être et remise en forme avec sauna, hammam, jacuzzi et activités de fitness et de musculation. Pour répondre à un besoin mais aussi pour assurer des rentrées d'argent. "L'espace remise en forme, c'est 10 % du total de l'investissement, et jusqu'à 40 % du chiffre d'affaires", souligne Jean-Guy Lecouteux, maire de Belbeuf.
Il a fallu ensuite négocier serré pour trouver les fonds nécessaires à cet investissement qui va se chiffrer entre 11 et 13 millions d'euros. Des mois de travail pour trouver le bon montage juridique qui permet de bénéficier du maximum de subventions publiques : deux millions d'euros de la Métropole Rouen Normandie, 1,5 million d'euros de la Région Normandie, un million d'euros du Département de Seine-Maritime et autant de l'État. Le reste sera assuré par chacune des communes qui choisira de l'intégrer à son budget ou de faire porter le poids de cette dépense à ses administrés. "Au maximum, ce sera 18 euros d'impôts de plus par habitant et par an", indique Jean-Guy Lecouteux. Une participation pour laquelle les habitants des huit communes pourront bénéficier de tarifs préférentiels dans l'établissement. Les scolaires de ces villes seront, quant à eux, prioritaires.
L'essentiel étant fait, les prochaines étapes doivent s'enchaîner jusqu'aux appels d'offres et au choix d'un maître d'œuvre. Les premiers coups de pelle doivent intervenir à la fin de l'année 2019 et le chantier durer environ deux ans.
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