Depuis mardi, le pouvoir de Bachar al-Assad a intensifié ses bombardements contre les territoires rebelles du sud de la Syrie, faisant craindre une nouvelle offensive contre ce secteur stratégique, situé près de la frontière avec la Jordanie et le plateau du Golan, dont une large partie est annexée par Israël.
"Les forces du régime ont lancé 55 missiles sol-sol à courte portée dans la nuit de dimanche à lundi contre des quartiers rebelles de la ville de Deraa", a indiqué à l'AFP le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
"Des hélicoptères du régime ont largué lundi matin au moins quatre barils d'explosifs sur le secteur ouest de la ville, pour la première fois depuis plus d'un an", a-t-il ajouté.
L'OSDH n'était pas en mesure dans l'immédiat de donner un bilan des pertes civiles. La recrudescence de la violence a poussé les habitants de la ville à fuir vers des zones agricoles adjacentes.
A pied ou à bord d'une moto, les habitants des quartiers ciblés se sont réfugiés dans les champs d'oliviers situés à proximité de la ville, selon un correspondant de l'AFP.
Certaines familles se sont installées sous des tentes tandis que d'autres ont élu domicile dans des baraques aménagées ces dernières années, a-t-il ajouté, évoquant un état de panique parmi les habitants.
Depuis mardi, les bombardements se concentrent sur l'est de la province de Deraa, mais le chef-lieu de la région a été pris pour cible ces dernières 48 heures, faisant craindre un assaut imminent.
La Russie, allié indéfectible du régime, participe depuis samedi soir aux raids aériens contre la partie orientale de la province.
Selon l'OSDH, les frappes russes se sont intensifiées lundi contre plusieurs localités de l'est de Deraa, tandis que les forces loyalistes ont eu recours à des barils d'explosifs contre la localité de Basr al-Harir.
Les territoires rebelles dans le sud de la Syrie, principalement dans les provinces de Deraa et de Qouneitra, représentaient une des quatre "zones de désescalade" instaurées en Syrie. Depuis juillet 2017 un cessez-le-feu négocié par la Russie, les Etats-Unis et la Jordanie y était observé.
Selon l'OSDH, les bombardements ont déjà tué 28 civils en près d'une semaine et poussé plus de 17.000 personnes à la fuite.
D'après les Nations unies, les opérations du régime mettent en danger plus de 750.000 civils dans la région.
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