Les Bleus peuvent se permettre un simple nul lors de leur troisième et dernier match de poules pour se maintenir en tête de leur groupe, comme au Mondial-2014 et à l'Euro-2016, 0-0 respectivement contre l'Equateur et la Suisse.
Il faut "surtout ne pas finir deuxième (du groupe C) pour ne pas rencontrer la Croatie", a avancé le milieu Corentin Tolisso, car la bande à Luka Modric a fait forte impression en balayant l'Argentine 3-0 et a de bonnes chances de finir en tête de la poule D dont sera issu l'adversaire de la France.
Cela reste ouvert pour la 2e place, entre des vieilles connaissances comme le Nigeria (battu par les Bleus 2-0 en 8e de finale au Brésil) et l'Islande (écrasée 5-2 en quarts de l'Euro-2016), voire les vice-champions du monde argentins de Lionel Messi, qui n'ont plus leur destin en main.
Mais d'abord, donc, le Danemark. Comme lors des deux tournois précédents, Didier Deschamps devrait chambouler son onze en disposant autour d'une ossature cinq ou six remplaçants, histoire de les concerner, de leur donner du rythme et à lui-même des options supplémentaires pour les tours à élimination directe.
L'option Lemar
Un exercice d'équilibriste, car il s'agit de ne pas enrayer la dynamique de victoires (2-1 contre l'Australie et 1-0 face au Pérou) ni la montée en puissance espérée au fil de la compétition.
Et il y a aussi la gestion des joueurs déjà avertis, qui en cas de deuxième carton jaune seraient suspendus au match suivant; c'est le cas des milieux Tolisso, Paul Pogba et Blaise Matuidi. Ce qui donnerait une chance à Steven N'Zonzi de débuter en compagnie de N'Golo Kanté, selon la mise en place tactique dominicale révélée par plusieurs médias.
Devant, le sélectionneur peut maintenir Antoine Griezmann pour qu'il démarre vraiment son tournoi après deux matches en demi-teinte, aux côtés d'Olivier Giroud et Ousmane Dembélé, histoire de faire souffler Kylian Mbappé, unique joueur à avoir été titularisé lors des cinq rencontres disputées depuis le début du rassemblement.
Thomas Lemar, lui, pourrait enfin avoir sa chance, sur l'aile gauche. Le Monégasque en partance pour l'Atlético Madrid a été la principale victime des changements de système tactique, mais la résurgence du 4-2-3-1 pourrait lui donner l'occasion de faire valoir sa patte gauche, sa vivacité, sa créativité.
Derrière, pour suppléer Samuel Umtiti qui soigne une béquille à la cuisse gauche, Presnel Kimpembe est pressenti auprès de Raphaël Varane en charnière centrale, devant le gardien Steve Mandanda pour faire reposer Hugo Lloris.
Superstition
Sur les côtés, Djibril Sidibé pourrait être relancé à droite, à la place de Benjamin Pavard, et Lucas Hernandez maintenu à gauche. Ce qui serait un mauvais signal envoyé à Benjamin Mendy, toujours sans temps de jeu en Coupe du monde...
Le sélectionneur du Danemark, Åge Hareide, s'est chargé de motiver les Bleus fin mai, lorsqu'il les a étrillés dans le journal Jyllands-Posten, en assurant notamment que leur équipe n'avait "rien de spécial".
Deschamps "ne nous en a pas encore parlé, pas encore peut-être", a assuré Tolisso dimanche. "On en a parlé entre nous, on sait ce qu'il a dit. Il a son point de vue, à nous de lui démontrer mardi que ce qu'il a dit est faux"...
Vainqueurs 1-0 du Pérou puis neutralisés par l'Australie 1-1, les Danois n'ont besoin que d'un nul pour assurer leur qualification.
France-Danemark, c'est un classique dans les tournois. Avec une saveur particulière pour les Bleus: à chaque fois qu'ils ont battu les Scandinaves en phase de groupes, ils ont fini titrés (Mondial-1998 et championnats d'Europe 1984 et 2000). Une bonne étoile du nord.
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