Les représentants du gouvernement du président Daniel Ortega et de l'Alliance civique pour la Justice et la Démocratie - une coalition de groupes d'opposition de la société civile- - ont été convoqués par l'Eglise catholique, qui joue le rôle de médiateur, lundi à 10h00 (16h00 GMT) afin de discuter de la proposition d'organiser des élections générales anticipées en mars 2019, au lieu de fin 2021.
"Nous ne pouvons rien faire qui ne soit pas fondé sur la Constitution. Si nous voulons faire quelque chose de bien, nous devons le faire lentement", a déclaré à la presse le cardinal Leopoldo Brenes, archevêque de Managua et président de la Conférence épiscopale du Nicaragua (CEN), directement impliqué dans ces pourparlers.
Lors de la messe dominicale en la cathédrale de Managua, le cardinal a déclaré dans son homélie que le pape François est "très inquiet" de la situation au Nicaragua. "Il souhaite que l'on maintienne le dialogue car c'est la seule façon de résoudre les problèmes", a souligné Mgr Brenes.
Les évêques se sont posés en médiateurs depuis mai, essayant de faire dialoguer le gouvernement et l'opposition - formée de représentants des étudiants, d'entreprises et de la société civile - qui manifeste depuis le 18 avril contre le président Ortega, à la tête du pays depuis 2007, après une première période au pouvoir de 1979 à 1990.
Cette nouvelle rencontre doit se tenir deux jours après un nouveau regain de la répression contre les opposants au président Ortega.
Samedi, au moins huit personnes ont été tuées dans des opérations des forces de l'ordre et des groupes paramilitaires, à Managua et dans d'autres villes du Nicaragua.
Parmi les victimes figurent un enfant de 15 mois ainsi que des étudiants qui étaient retranchés dans les locaux de l'Université nationale autonome du Nicaragua (UNAN), au sud-ouest de Managua.
Dans le cadre du dialogue, deux techniciens de la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) sont arrivés à Managua dimanche ainsi que des fonctionnaires du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme pour enquêter sur ces violences.
La CIDH a publié vendredi, veille des nouvelles violences, un rapport qui faisait état au 19 juin d'au moins 212 morts, 1.337 blessés et plus de 500 personnes placées en détention depuis le début de la vague de répression.
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