A bientôt 39 ans (le 5 juillet), l'ex-N.1 mondiale reprend du service après avoir dirigé l'équipe féminine (2012-2016) qu'elle avait conduite de la deuxième division à la finale de la Fed Cup, perdue en 2016 à Strasbourg devant la République tchèque.
Le président de la FFT Bernard Giudicelli a salué un "choix complètement novateur" de placer "une femme au gouvernail du tennis français masculin" lors d'une conférence de presse en présence des nouveaux capitaines.
Mauresmo présente avant tout le plus beau palmarès du tennis français dans l'ère moderne. Première et seule française à avoir été N.1 mondiale (39 semaines entre 2004 et 2006), elle a conquis deux titres du Grand Chelem - Open d'Australie et Wimbledon 2006 - le Masters (2005) et la Fed Cup (2003).
Elle peut en outre s'appuyer sur une solide expérience du coaching, pas uniquement en sélection. Elle a entraîné pendant près de deux ans un membre du "Big Four", le Britannique Andy Murray (2014-2016), conseillé Marion Bartoli lors de son sacre à Wimbledon en 2013 et avant cela Michaël Llodra, l'un de ses concurrents pour le poste de capitaine avec Fabrice Santoro.
"J'ai une petite pensée pour Andy, parce que sans lui je ne serais pas là aujourd'hui. Il m'a fait confiance, quand certains pensaient que c'était aberrant. Il y a eu des mots très durs... Pour moi, c'est encore une belle avancée", a commenté Mauresmo, qui sera aussi - c'est nouveau - cheffe de délégation de l'équipe de France masculine lors des jeux Olympiques 2020 à Tokyo.
Mais elle ne débutera pas sur le banc avant novembre 2019 si la réforme de la Coupe Davis est validée le 16 août à Orlando en assemblée générale par la Fédération internationale.
Mauresmo critique vis-à-vis de la réforme
Selon cette nouvelle formule, la France serait qualifiée directement pour la phase finale, disputée sur une seule semaine et dans une unique ville, du fait de son statut de demi-finaliste sortante.
Ce projet de refonte, Mauresmo l'avait vivement critiqué fin février: "L'esprit de la Coupe Davis va totalement disparaître avec cette seule semaine de compétition en novembre."
Interrogée sur ce sujet samedi, elle a assuré que la réforme ne "(l') avait pas freinée" dans sa volonté de devenir capitaine tout en jugeant les changements voulus "très extrêmes".
En attendant la saison prochaine, Noah n'a pas dit son dernier mot et tentera de guider les Bleus vers une nouvelle finale, à condition de battre l'Espagne en septembre à Villeneuve-d'Ascq.
En novembre dernier, le lauréat de Roland-Garros 1983 avait guidé les Bleus vers un dixième Saladier d'argent qui leur échappait depuis 2001.
Mais durant son troisième mandat, il a rencontré des difficultés à mobiliser les joueurs, en particulier Gaël Monfils - qui n'a joué qu'un match sous sa direction - et Jo-Wilfried Tsonga, qui voulait faire l'impasse sur la campagne 2017 avant de se raviser.
Mauresmo, qui avait su faire cohabiter Caroline Garcia et Kristina Mladenovic sous le maillot national, parviendra-t-elle à imposer son charisme avec les garçons?
Garcia "pas sélectionnable"
Chez les filles, qui étaient dirigées aussi par Noah, une question épineuse demeure: la N.1 Caroline Garcia (6e mondiale) reviendra-t-elle après avoir fait l'impasse sur les deux dernières campagnes pour privilégier sa carrière individuelle?
"Aujourd'hui, elle n'est pas sélectionnable car elle n'est pas licenciée. Et deuxièmement, elle doit être en bon terme avec nous. Si on ne l'est pas, on ne peut pas être sélectionné", a affirmé le président de la FFT.
Julien Benneteau va donc "(se) concentrer sur un noyau de trois joueuses, Alizé (Cornet), Pauline (Parmentier) et Kristina (Mladenovic)" avec lesquelles il compte discuter durant Wimbledon (2-15 juillet).
Le Bressan de 36 ans pourra se focaliser à temps plein sur sa nouvelle mission en septembre, après l'US Open, qui sera le dernier tournoi de sa carrière. Pour le poste en Fed Cup, il était en concurrence avec Mauresmo qui aurait pu hériter des deux missions.
Mais la FFT a signifié qu'elle ne voulait plus d'un unique capitaine pour les filles et les garçons.
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