Les Emirats sont un pilier d'une coalition de pays commandée par l'Arabie saoudite, intervenue en 2015 au Yémen pour aider le pouvoir à stopper la progression des rebelles chiites Houthis qui se sont emparés de vastes territoires dont la capitale Sanaa.
"La coalition gère sa campagne (militaire) à Hodeida avec retenue et responsabilité. La milice des Houthis qui tient en otages l'aide humanitaire et la population, doit se retirer sans condition du port et de la ville", a affirmé sur Twitter le ministre d'Etat des Emirats aux Affaires étrangères, Anwar Gargash.
Le 18 juin, M. Gargash avait déjà exigé un retrait "sans condition" des rebelles de cette ville de l'ouest du pays visée par une offensive des forces progouvernementales soutenues par la coalition.
Cette opération, lancée le 13 juin, a permis à ces forces de reprendre l'aéroport situé au sud de la ville et distant de 8 km du port.
Samedi, les Houthis ont continué de tirer au mortier sur l'aéroport et les forces progouvernementales ont riposté aux origine des tirs et à des snipers rebelles postés dans des quartiers proches, selon des sources militaires yéménites.
M. Gargash a assuré que "la coalition atteindra son objectif qui consiste à libérer la ville et le port. En attendant, elle soutiendra tous les efforts pour parvenir à un retrait pacifique et inconditionnel des gangs des Houthis".
"Les informations sur le (déploiement) de snipers et du stockage d'armes dans des quartiers de Hodeida sont un argument supplémentaire pour demander un retrait inconditionnel des rebelles. Les civils ne doivent pas être utilisés comme boucliers humains", a-t-il dit.
L'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, a indiqué qu'il poursuivait "des consultations avec toutes les parties pour éviter une confrontation militaire à Hodeida et revenir rapidement à des négociations". Il est "confiant qu'un accord sera trouvé pour éviter toute escalade", selon son bureau.
Ryad et Abou Dhabi accusent les Houthis d'acheminer des armes iraniennes à travers le port de Hodeida. L'Iran chiite, principal rival régional de l'Arabie saoudite sunnite, dit soutenir les Houthis mais dément leur fournir des armes.
Depuis 2015, le conflit au Yémen a fait près de 10.000 morts. Le pays connaît "la pire crise humanitaire du monde", avec des millions de personnes au bord de la famine, selon l'ONU.
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