127 points et 19 essais encaissés: le bilan comptable de ce voyage chez les All Blacks est lourd pour les Bleus et souligne l'écart de niveau réel avec les doubles champions du monde en titre à quinze mois de la Coupe du monde 2019 au Japon.
Ils sont ainsi renvoyés à leur chères études, après un Tournoi des six nations porteur de promesses, par le maître néo-zélandais, contre qui ils n'auront finalement rivalisé que lors du deuxième test, samedi dernier à Wellington (13-26). Où ils ont été réduits à quatorze dès la 12e minute (carton rouge pour Benjamin Fall), ce qui a attisé leurs regrets et nourri leurs espoirs pour ce dernier rendez-vous, bien que traditionnellement le plus compliqué à appréhender en raison de l'usure de la saison.
A quinze contre quinze, face à des All Blacks qui avaient effectué six changements dans leur XV de départ et étaient privés de leur ouvreur Beauden Barrett, allaient-ils pouvoir au moins rivaliser pendant 80 minutes? Voire, dans les rêves les plus fous, glaner leur premier succès contre les Néo-Zélandais depuis 2009 (14 défaites de rang)? Et le cinquième seulement chez eux?
Carences récurrentes
Ils en ont été loin, tenant au final la distance et la comparaison pendant quarante-sept minutes. Soit cinq bonnes de moins qu'en ouverture à l'Eden Park. Mais cette fois, ils n'ont récolté aucun carton jaune pour faciliter la tâche des All Blacks, simplement pris de vitesse.
Ils étaient alors menés seulement 21 à 14, avant d'encaisser 28 points et quatre essais, dont un triplé de Rieko Ioane, sans en rendre un seul, coupables de grosses carences défensives, individuelles et collectives.
Le parallèle avec le premier test est évident, mais les Bleus ont bien plus montré offensivement samedi qu'à Auckland, où ils n'avaient marqué qu'un essai, qui plus est opportuniste (Rémy Grosso).
Ils en ont cette fois inscrit deux, à l'issue de mouvements léchés à plusieurs temps de jeu avec des passes dans le bon tempo.
Mouvements séduisants
Sur le premier essai, au ras d'un regroupement de Baptiste Serin (12e, 7-0) qui avait remplacé le capitaine Morgan Parra (en l'absence de Guirado, ménagé lors de cette tournée, et de Bastareaud, porteur d'eau samedi), Rémi Lamerat est par exemple à créditer d'une belle passe après-contact. En conclusion d'une longue séquence où les Bleus ont tenu le ballon.
Et sur le deuxième, ils ont continué à jouer malgré une pénalité en cours, avant qu'Anthony Belleau ne serve parfaitement à plat Wesley Fofana (28e, 14-14), lancé et qui s'est affalé dans l'en-but malgré la défense de deux All Blacks. Pour sa première sélection depuis novembre 2016.
Au passage, la paire de centres Fofana-Lamerat, titularisée à la place de Bastareaud et Geoffrey Doumayrou, a plutôt répondu présent en attaque.
Mais ces séduisants mouvements des Bleus ont été gâchés par de nombreuses erreurs récurrentes. Défensives, mais aussi sur les coups d'envois: deux des trois premiers essais néo-zélandais ont ainsi eu pour point de départ un ballon non maîtrisé juste après avoir marqué (Ben Smith, 16e, 7-7 et McKenzie, 32e, 14-21).
Ils ont aussi encore égaré quelques ballons en touche et de nouveau manqué de réalisme, comme juste avant la mi-temps (pénalité concédée, 40e) ou juste après (ballon enterré après un groupé-pénétrant, 43e).
Des carences récurrentes qu'il leur faudra gommer dans les quinze mois qui les séparent de la Coupe du monde 2019 au Japon (20 septembre-2 novembre).
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