"Les renforts continuent d'arriver et nos préparations pour avancer sur le port ont atteint leurs derniers stades", a déclaré à l'AFP l'une de ces sources.
Des échanges de tirs ont opposé jeudi les deux parties au nord de l'aéroport, situé à huit kilomètres du port de Hodeida, selon les mêmes sources militaires ayant requis l'anonymat.
Les rebelles, qui se sont repliés dans la partie sud de la ville, ont tiré au mortier sur les troupes progouvernementales, qui ont riposté, ont-elles ajouté.
En ville, des civils ont exprimé leur crainte d'une bataille de rues en cas d'avancée des troupes progouvernementales.
Dans un communiqué reçu à New York, l'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, a affirmé que sa priorité est désormais d'éviter une escalade militaire supplémentaire à Hodeida et de revenir rapidement à des négociations politiques.
L'émissaire a précisé, sans donner de date, qu'il allait prochainement rencontrer les autorités du Yémen réfugiées dans le sud du pays et soutenues par une coalition militaire dirigée par l'Arabie Saoudite.
"Je suis confiant de pouvoir obtenir un accord pour éviter une aggravation de la violence à Hodeida", a indiqué M. Griffith.
Au cours des dernières 24 heures, 22 insurgés et quatre combattants des forces progouvernementales ont été tués dans les combats, selon des sources médicales, portant le bilan à 374 morts en plus d'une semaine d'offensive. Aucun bilan des pertes civiles n'a été communiqué.
Le ministre d'Etat émirati aux Affaires étrangères, Anwar Gargash a accusé sur Twitter les Houthis de "bloquer le déchargement des aides au port de Hodeida, détruire les réseaux d'eau et d'assainissement et poser des mines (...) dans les quartiers résidentiels".
Son pays fait partie de la coalition emmenée par Ryad intervenant au Yémen depuis 2015 en soutien aux forces gouvernementales face aux Houthis, notamment maîtres de la capitale Sanaa.
Depuis cette date, le conflit dans ce pays pauvre de la péninsule arabique a fait près de 10.000 morts et provoqué une catastrophe humanitaire.
Le Yémen dépend des importations pour 90% de sa nourriture, et 70% de celles-ci passent par Hodeida, sur les rives de la mer Rouge.
Selon M. Gargash, "le retrait total, pacifique et sans conditions des Houthis de la cité et du port de Hodeida est la seule issue possible pour empêcher la dégradation de la situation dans et autour de la ville".
L'ONU a par ailleurs fait part de son inquiétude de voir émerger à Hodeida une nouvelle épidémie de choléra qui a déjà fait plus de 2.000 morts en près d'un an au Yémen.
"Avant même le déclenchement des récentes violences, plusieurs quartiers (de la ville) ont été identifiés comme présentant de hauts risques pour le développement d'une nouvelle épidémie", a souligné dans un communiqué un porte-parole de l'ONU Farhan Haq.
Il a exhorté les parties en conflit à respecter le droit humanitaire international et à ne pas endommager les infrastructures sanitaires.
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