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Autolib' définitivement hors-jeu

Les petites voitures électriques grises d'Autolib', plombé par un lourd déficit, vont peut-être cesser de rouler dès ce jeudi soir à Paris et sa banlieue: la résiliation du contrat avec le groupe Bolloré a été actée dans l'après-midi, augurant d'une belle bataille judiciaire.

Autolib' définitivement hors-jeu
Véhicule électrique Autolib' au Trocadéro à Paris le 29 novembre 2012 - ERIC PIERMONT [AFP/Archives]

Le Syndicat mixte Autolib' Vélib', qui réunit les 103 communes partenaires dont la capitale, "a refusé de verser la compensation infondée de 233 millions d'euros réclamée par le groupe Bolloré par courrier du 25 mai, entraînant de fait la résiliation du contrat au 25 juin 2018", a indiqué le Syndicat mixte Autolib' Vélib' Métropole (SAVM).

Le syndicat va, dans les jours à venir, "négocier avec le groupe Bolloré un protocole de sortie de contrat afin de régler l'ensemble des modalités opérationnelles", a ajouté le syndicat mixte, sans précision sur la date effective de l'arrêt du service.

"Nous irons faire prospérer nos systèmes d'autopartage là où on nous accueille", a commenté le directeur général du groupe Bolloré Gilles Alix (bien Alix), présent dans la salle, indiquant que le groupe allait "continuer à se battre devant le tribunal administratif".

Le syndicat mixte, où la Ville de Paris est majoritaire, et le groupe Bolloré se renvoient depuis des jours, par presse interposée, la responsabilité du déficit dont souffre le service, estimé par Bolloré à un total de 293,6 millions et dont il accepte de prendre en charge 60 millions.

"Abracadabrantesque", avait commenté la maire PS de Paris Anne Hidalgo.

La réunion du comité syndical, composé d'élus de tendances diverses, a d'ailleurs donné lieu à des débats tendus entre les représentants de la capitale et sa banlieue.

Pour Arnaud Gibert, adjoint au maire de Bezons (Val d'Oise), "la messe est dite. Les choses se sont décidées entre le groupe Bolloré et la mairie de Paris". "C'est Mme Hidalgo qui nous a amenés où nous sommes aujourd'hui", a renchéri Benoît Blot, pour le Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine).

Gilles Gauché-Cazalis, adjoint à la mairie de Nanterre, a pour sa part voté pour la résiliation : "L'argent public n'est pas fait pour remplir les caisses de Bolloré", a-t-il dit à la presse.

Groupe Bolloré et syndicat mixte ne sont d'accord sur rien, chacun se renvoyant la responsabilité de la résiliation du contrat et au-delà, celle de l'avenir des 254 salariés que chacun veut voir pris en charge par l'autre.

Image dégradée

Une centaine de ces derniers ont d'ailleurs manifesté pendant la réunion devant la mairie du XIIe, pour demander "la préservation de leur emploi" et la "poursuite d'Autolib'".

Quant au coût d'une résiliation anticipée, elle est chiffrée côté Bolloré à 300 millions d'euros mais à seulement "plusieurs dizaines de millions d'euros" pour la présidente du syndicat Catherine Baratti-Elbaz.

Lancé en fanfare en 2011 sous Bertrand Delanoë, "première mondiale" alors symbole de modernité, le dispositif fort de 150.000 abonnés, a dû faire face à un changement des façons de se déplacer, avec le vélo électrique, le VTC, la location de véhicules privés. Sans compter son image dégradée et ses voitures souvent sales.

Il devait pourtant au départ dégager un bénéfice d'au moins 56 millions d'euros par an mais Bolloré avait rapidement annoncé un léger, puis un lourd déficit, déclenchant un audit et une procédure de conciliation rompue fin mai.

Sans attendre la rupture effective, Mme Hidalgo a reçu à la mi-juin des constructeurs désireux de reprendre le marché parisien, sous d'autres formes.

La Ville a rappelé jeudi que "plus de 600 véhicules en autopartage sont disponibles dès à présent dans la capitale".

Il y a quatre jours, une pétition a été lancée sur change.org pour demander le "maintien du service public Autolib'", signée par plus de 21.000 personnes jeudi après-midi.

Avant Autolib', la Ville de Paris et le syndicat mixte ont dû se colleter à un autre "fiasco" à ce jour non résolu, celui du service de vélos Vélib' en berne, compliqué d'un conflit salarial aigu depuis le changement de fournisseur de cet équipement.

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