Selon le projet de répartition des migrants dans l'UE, voulu par la Commission européenne, mais actuellement au point mort, "l'Espagne aurait dû accueillir 3.265 demandeurs d'asile, mais elle en a pris à ce jouer 235 et elle peut donc aussi accueillir les quatre prochains bateaux" de migrants venant d'Italie, a calculé M. Salvini au cour d'une conférence de presse après une rencontre avec son homologue autrichien, Herbert Kickl.
"Je me réfère à deux des principaux pays européens qui ont exprimé générosité, solidarité et accueil ces derniers jours, la France et l'Espagne", a dit M. Salvini. "La France avait prévu d'accueillir d'Italie 9.816 immigrés, elle en a accueilli 640, il en manque donc 9.200", a-t-il noté.
"Nous demandons à l'Europe qu'elle mette plus d'hommes et de moyens en défense de la Méditerranée", a martelé le chef de la Ligue (extrême droite). Notant que la nouvelle opération de Frontex, "Themis", comprenait 32 navires dont 30 italiens, il a souligné: "je ne vois donc pas ce qu'elle a d'européen".
"Nous voulons que l'Europe investisse mieux et plus. Nous le faisons en Turquie, je ne vois pas pourquoi on ne le ferait pas en Méditerranée", a-t-il souligné.
"Si quelqu'un en Europe pense que l'Italie doit continuer à être un camp de réfugiés il se trompe. L'Italie ne veut aider que les Italiens", a-t-il noté, ajoutant "aujourd'hui au lieu de prendre, nous sommes disponibles pour donner".
M. Salvini s'est dit confiant dans la présidence autrichienne de l'UE, qui débute le 1er juillet, pour changer les règles dites de Dublin, qui prévoient que c'est le pays d'arrivée qui est responsable de l'accueil et de la gestion des migrants.
Cette réforme est ardemment souhaitée par l'Italie, mais aussi par la Grèce ou l'Espagne, pays méditerranéens où se concentrent la très grande majorité des arrivées de migrants dans l'Union européenne.
M. Salvini a également souligné qu'il se rendra "dans les prochains jours" en Libye, pays d'où proviennent la plupart des migrants qui débarquent en Italie.
Son collègue autrichien a de son côté fait état d'un projet, mené avec le Danemark, pour établir dans certaines régions des Balkans "des centres accueillant les demandeurs d'asile qui ont essuyé un refus de leur demande en Europe, mais qui ne sont pas repris par leur pays d'origine".
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