Après de longues négociations, Emmanuel Macron, le président de la République, a confirmé mercredi 20 juin 2018 les six premiers projets éoliens en mer français, et notamment ceux de Fécamp et Le Tréport (Seine-Maritime) et Courseulles-sur-Mer (Calvados).
Un accord a été trouvé avec les industriels sur le prix de rachat de l'électricité, il baisse de 30 %. La subvention publique, elle, baisse de 40 %, soit une économie de 15 milliards d'euros sur 20 ans selon le gouvernement.
Des usines au Havre et à Cherbourg
Outre les projets de parcs, des usines sont aussi en prévision en Normandie, et en lien direct avec la filière : une usine de pales à Cherbourg (Manche) où LM Wind Power prévoit 500 emplois, une usine de pales et une autre de nacelles au Havre, où 700 emplois sont évoqués. Par ailleurs, des centres de maintenance pourraient voir le jour à Ouistreham dans le Calvados et Dieppe en Seine-Maritime.
Selon EDF Energies Nouvelles, au niveau national, ces projets pourraient créer "7 000 emplois directs et indirects".
Les réactions en Normandie
Cette nouvelle est une "grande satisfaction" pour le président de la Région Normandie Hervé Morin, qui se dit en revanche "très préoccupé" par l'absence de déclaration sur les hydroliennes.
Marie-Agnès Poussier-Wimsbach, maire de Fécamp et vice-présidente à la régionNormandie, se dit très satisfaite par cette décision. Le projet sera créateur d'emploi sur sa ville :
Marie-Angès Poussier-Wimsbach
Pour Luc Lemonnier, maire du Havre, "c'est le résultat d'un long et difficile travail de préparation qui a été mené depuis des mois par le Premier ministre Édouard Philippe et par son gouvernement". C'est une bonne nouvelle pour la France et la Normandie, "en particulier pour le territoire havrais qui est prêt depuis longtemps à accueillir les filières industrielles qui seront nécessaires" pour équiper les parcs. Écoutez-le :
Luc Lemonnier
"Bonne nouvelle" aussi pour Benoît Arrivé, maire de Cherbourg-en-Cotentin, pour qui "la filière va être rassurée". Il attend néanmoins des annonces sur l'hydrolien :
Benoît Arrivé - Maire de Cherbourg-en-Cotentin
Le président du Cotentin, Jean-Louis Valentin, fait part de sa "satisfaction après la levée des incertitudes sur la filière", "une bonne nouvelle pour l'économie et l'emploi".
Jean-Michel Houllegatte, sénateur de la Manche, tempère et s'interroge sur les contreparties dont ont éventuellement bénéficié les industriels lors de cette négociation :
Jean-Michel Houllegatte - sénateur de la Manche
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