"Ma réponse à cela est que le ministre de l'Intérieur (allemand) a présenté récemment les statistiques sur la criminalité et qu'elles parlent d'elles-mêmes", a indiqué Mme Merkel lors d'une conférence de presse avec le président français Emmanuel Macron près de Berlin.
Quelques heures auparavant, M. Trump a pour la deuxième fois en deux jours affirmé sur Twitter que la criminalité a augmenté en Allemagne depuis que Mme Merkel a ouvert les portes de son pays à plus d'un million de demandeurs d'asile depuis 2015.
Le président américain soutient encore que "responsables (allemands) ne veulent pas comptabiliser ces crimes".
Dans un rapport portant sur 2017 publié début mai, le ministre de l'Intérieur allemand Horst Seehofer s'était félicité que le nombre d'attaques physiques aux personnes ou aux biens ait atteint en 2017 son "plus bas niveau historique depuis 1992", c'est-à-dire depuis que sont compilées des statistiques pour l'Allemagne réunifiée.
"Nous voyons là un développement positif, nous devons naturellement faire toujours plus pour lutter contre la criminalité mais c'étaient vraiment des chiffres encourageants", a ajouté Mme Merkel.
Lundi, M. Trump s'en était pris déjà à la politique migratoire de Mme Merkel, affirmant que "le peuple allemand est en train de se retourner contre ses dirigeants" alors que l'immigration secoue la coalition déjà fragile de Berlin.
"La criminalité en Allemagne est très en hausse. Grosse erreur dans toute l'Europe que de laisser entrer des millions de personnes qui ont si fortement et violemment changé leur culture!", avait tweeté M. Trump.
En critiquant frontalement la politique migratoire de Mme Merkel, le président américain souffle sur les braises du conflit qui déchire le gouvernement de la chancelière.
Elle joue en ce moment son avenir politique, après la fronde sans précédent sur la politique migratoire de l'aile la plus à droite de sa coalition gouvernementale qui réclame plus de fermeté aux frontières.
Lundi, son ministre de l'Intérieur, Horst Seehofer, a menacé de fermer les frontières de l'Allemagne "en juillet" aux migrants faute d'un accord entre dirigeants européens en marge d'un sommet fin juin, un ultimatum aussitôt rejeté par la chancelière.
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