La situation pose beaucoup de questions. Un salarié prestataire de la centrale nucléaire de Paluel (Seine-Maritime), âgé de 52 ans, a été retrouvé lundi 18 juin 2018 à 8h10, pris d'un malaise dans son bureau au cœur de l'établissement. C'est l'un de ses collègues qui l'a découvert ayant été alerté par des gémissements. La victime a immédiatement été mise sous surveillance médicale. Il a été transporté vers le CHU de Rouen. Mardi 19 juin dans la soirée, il était encore hospitalisé dans un état jugé sérieux mais stationnaire.
Quatre jours seul dans son bureau
En fait, la victime a certainement été prise d'un malaise jeudi 14 juin 2018. C'est ce qu'indique son badge et ce qu'indiquent les premiers éléments de l'enquête du Comité d'Hygiène de sécurité et des conditions de travail, selon la CGT Mines Energie Paluel. Les entrées et les sorties de la centrale sont pourtant gérées par un outil informatique. Il doit détecter et alerter si toute sortie n'est pas effectuée au bout de 13 heures. Cette alerte n'a pas fonctionné dans ce cas.
Une enquête interne
Une enquête interne doit essayer d'en déterminer la cause. Pour l'heure la direction de la centrale ne s'explique pas pourquoi l'alerte n'a pas été prise en compte. Durant quatre jours ce salarié est certainement resté sans manger et sans boire. Il se trouvait dans la partie non industrielle de la centrale, une zone de bureaux peu fréquentée. La gendarmerie a également ouvert une enquête. La CGT dénonce l'absence de procédure claire permettant de localiser les salariés à la fin de chaque journée de travail.
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