Encadré par plusieurs tracteurs, le cortège de 1.000 personnes selon la préfecture, plus de 3.000 selon les organisateurs, s'est élancé en musique peu avant 14H30 pour rejoindre la place Reggio, située en face de la préfecture.
"Cette manifestation, c'est la preuve de notre détermination, de notre union aussi", a affirmé devant la presse Jean-Marc Fleury, président de l'association des élus opposés à l'enfouissement des déchets radioactifs, co-organisatrice avec des collectifs locaux de cette journée "contre la poubelle nucléaire".
Mais peu de temps après le démarrage de la manifestation, environ 150 personnes -- selon la préfecture -- vêtues de noir et cagoulées sont apparues dans le milieu du cortège et ont cassé les vitrines d'une société de BTP et d'une société d'expertise et tagué des murs, a constaté une journaliste de l'AFP.
"Il y a une façon de lutter qui est la leur. Ils sont cagoulés, ils cassent des vitrines ciblées, on ne peut pas maîtriser tout ça. Je ne suis pas dans l'approbation, je suis dans la compréhension", a réagi auprès de l'AFP Jean-Marc Fleury.
Des CRS ont pris position devant d'autres vitrines placées sur le chemin du cortège et fermé les volets d'habitations, tandis que la manifestation poursuivait son avancée sans autre violence.
Cette manifestation, quatre mois après l'évacuation du bois Lejuc à côté de Bure, se voulait avant tout "festive".
Des branches d'arbre sont accrochées aux sacs à dos, ceintures, poussettes, tracteurs... pour "symboliser le bois Lejuc", site retenu par l'Agence nationale pour la gestion des déchets nucléaires (Andra) pour y mener des forages exploratoires. Occupé depuis l'été 2016, le bois a été évacué par 500 gendarmes le 22 février à l'aube.
"On va débaptiser Bar-le-Duc en +Bar Lejuc+", a dit Jean-Pierre Simon, agriculteur et opposant historique au projet Cigéo.
Le projet, mené par l'Andra, vise à enfouir à 500 m sous terre les déchets les plus radioactifs du parc nucléaire français.
Des bus, venus de toute la France, de Belgique et d'Allemagne, ont déposé un millier de personnes, selon Charlotte Mijeon, du Réseau sortir du nucléaire.
Depuis samedi matin, des centaines de personnes de tous âges, beaucoup venues avec leurs enfants, ont convergé vers le Hall des Brasseries, lieu proche du centre-ville où ont eu lieu des tables-rondes.
Dans le hall, associations et collectifs ont installé des stands pour informer les visiteurs et les inviter à signer des pétitions. "Refusons que le Grand Est devienne la poubelle nucléaire de l'Europe", est-il écrit sur une grande banderole.
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