Entre le 19 avril et le 31 mai, 1.995 mineurs ont été séparés de 1.940 adultes interpellés et détenus par la police des frontières dans l'attente de poursuites, a indiqué un porte-parole du ministère américain de la Sécurité intérieure lors d'une conférence téléphonique.
L'administration Trump a dit clairement que "nous n'allons plus ignorer la loi", a-t-il souligné lors de cet appel où sont intervenus des responsables de la Sécurité intérieure et de la Justice.
"Nous affichons parmi les plus hautes normes de détention du monde pour les enfants", a ajouté un porte-parole pour défendre les conditions d'accueil des mineurs.
Des familles de migrants, fuyant en majorité l'Amérique centrale et sa violence endémique, sont séparées depuis au moins octobre 2017. Nombre d'entre elles étaient venues demander l'asile, selon l'opposition démocrate.
Mais le rythme s'est nettement accéléré depuis début mai, lorsque le ministre américaine de la Justice, Jeff Sessions a revendiqué ouvertement que tous les migrants passant illégalement la frontière seraient arrêtés, qu'ils soient accompagnés de mineurs ou pas. Or les enfants ne peuvent être envoyés dans la prison où sont détenus leurs proches, a-t-il réitéré jeudi, ce qui conduit à leurs séparations.
"Nous nous trouvons en ce moment dans une situation où soit nous choisissons d'appliquer la loi, soit nous décidons de l'ignorer", a souligné un porte-parole lors de l'appel.
Dénonçant les blocages au Congrès sur une réforme de l'immigration, le président Donald Trump renvoie la faute de cette situation sur l'opposition démocrate. Il dénonce une politique appliquée notamment sous l'administration Obama, voulant que les familles interpellées soient relâchées dans l'attente de leurs comparutions devant un juge, ce qui aurait crée un effet d'appel.
Un argument repris par un responsable lors de la conférence. "Nous espérons que le Congrès va travailler avec nous pour opérer les changements nécessaires afin d'éviter de telles situations, où parents et enfants sont encouragés à tenter d'entrer illégalement, en se mettant dans des situations dangereuses".
Les démocrates affirment eux que le ministre de la Justice peut mettre un terme immédiat à cette pratique qu'il a lui-même encouragée, puisque la loi permet une marge d'interprétation.
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