C'est passablement remonté après un coup de fil sur la question, qu'Hervé Morin s'est exprimé sur la contractualisation avec l'État. Le vendredi 15 juin 2018, devant un parterre de journalistes réunis à Rouen (Seine-Maritime), le président de la région Normandie a assuré qu'il "ne signerait rien" concernant la limitation à 1,2 % de la hausse du budget de fonctionnement des collectivités territoriales.
L'État devrait être exemplaire, pour Hervé Morin
"Est-ce que c'est à l'État de dicter ce que doivent faire les collectivités ? Si on est dans le sens de l'histoire, on voit bien que les pays qui marchent sont des pays décentralisés et où on laisse aux pouvoirs locaux la capacité de faire, là où ils feront mieux, plus vite et de façon plus innovante", a justifié Hervé Morin. Pourtant, la Région rentre dans les clous puisqu'elle prévoit une augmentation de ce budget de fonctionnement de "1,1 % cette année après une hausse de 0,6 % l'année dernière".
Mais le président de Région estime que l'État devrait être exemplaire sur ce dossier avant de faire la police dans les collectivités "alors que son propre budget est en hausse de près de 2 %". En ne signant pas, la Région ne s'expose pas à des sanctions en termes de dotations, mais il pourrait y avoir "un coup de rabot si une année la hausse dépasse les 1,2 %". Pour autant, Hervé Morin assure qu'il ne reviendra pas sur cette décision alors que la date limite est fixée au samedi 30 juin 2018. Et il n'est pas le seul dans cette opposition car, selon lui, "d'autres régions seront dans la même démarche comme Provence Alpes Côte d'Azur, Occitanie ou ma voisine d'Île-de-France".
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