Les cendres du chercheur, mort le 14 mars à l'âge de 76 ans après une vie dédiée à tenter de percer les mystères de l'univers, ont été enterrées près des tombes d'Isaac Newton et de Charles Darwin.
Dans le même temps, un enregistrement sonore de six minutes, comprenant la voix synthétisée du scientifique intégrée dans une composition du musicien grec Vangelis, a été envoyé vers le trou noir 1A 0620-00, le plus proche de la Terre, depuis une antenne parabolique de l'Agence spatiale européenne (ESA) située près de Madrid.
"C'est un beau geste, symbolique, qui crée un lien entre la présence de notre père sur cette planète, son vœu d'aller dans l'espace et ses travaux d'exploration de l'univers", a dit sa fille, Lucy Hawking.
Le message est tiré d'un discours prononcé par Stephen Hawking il y a quelques années, dans lequel il invite les hommes "à travailler ensemble pour sauver la planète", a fait savoir l'ESA. "C'est un passage très émouvant", a déclaré à l'AFP Mark McCaughrean, conseiller scientifique principal à l'ESA.
A l'abbaye de Westminster, le chercheur américain et prix Nobel de physique 2017 Kip Thorne a prononcé un discours d'hommage à Stephen Hawking, avec lequel il avait collaboré. Le professeur d'astronomie Martin Rees - membre de la Royal Society, la plus prestigieuse institution scientifique du Royaume-Uni, et l'acteur Benedict Cumberbatch, qui avait incarné le scientifique dans un téléfilm, ont également pris la parole.
Dans l'assistance avaient notamment pris place le musicien américain Nile Rodgers, le physicien britannique Brian Cox, lui aussi membre de la Royal Society, et le chef du Parti travailliste britannique, Jeremy Corbyn.
Environ mille personnes, originaires de plus de cent pays étaient également présent. Elles ont été tirées au sort, parmi plus de 25.000 candidats.
"La contribution de Stephen Hawking à la science est aussi importante que celle d'Isaac Newton ou des autres personnes avec qui il est enterré", a jugé auprès de l'AFP Deborah Trevino, une Américaine de 65 ans, arrivée de Las Vegas avec son mari pour assister à l'inhumation. "C'était une personne extraordinaire, dont on devrait se souvenir pour toujours".
Icône
Stephen Hawking était reconnu pour ses travaux sur les trous noirs et sur l'origine de l'univers.
Cloué dans un fauteuil roulant, il avait déjoué les pronostics des médecins qui ne lui donnaient que quelques années à vivre après lui avoir diagnostiqué, à 21 ans, la maladie de Charcot.
Il était devenu une icône après la publication, en 1988, d'"Une brève histoire du temps", un ouvrage de vulgarisation scientifique qui explique les grands principes de la cosmologie, du Big Bang à la théorie des cordes.
Son génie scientifique et son sens de l'humour avaient fait de lui une figure populaire, bien au-delà des cercles de la physique. Sa mort avait suscité une pluie d'hommages rarement égalée pour un scientifique, de la reine Elizabeth II à la Nasa en passant par l'ancien président américain Barack Obama.
La cérémonie d'inhumation a salué non seulement sa contribution à la recherche scientifique mais aussi sa persévérance à combattre une maladie incurable.
"Nous sommes très reconnaissants envers l'abbaye de Westminster de nous offrir le privilège d'une célébration rendant hommage à la vie extraordinaire de notre père, et de lui offrir une dernière demeure aussi illustre", ont remercié ses trois enfants, Lucy, Robert et Tim.
A LIRE AUSSI.
Décès de l'astrophysicien britannique Stephen Hawking à 76 ans
Pluie d'hommages après la mort de l'astrophysicien britannique Stephen Hawking
Décès de l'astrophysicien britannique Stephen Hawking à 76 ans
L'astrophysicien britannique Stephen Hawking est mort à 76 ans
Mort de Diana: une semaine de deuil qui a ébranlé la monarchie
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.