Bientôt un septième moyen de franchir la Seine à Rouen (Seine-Maritime) ? La question revient régulièrement avec le développement des quartiers Luciline, sur la rive droite, et Flaubert, à gauche. "Des milliers d'habitants et des centaines de salariés sont attendus d'ici 20 ans, explique Frédéric Sanchez, le président de la Métropole Rouen Normandie (MRN). Quand on regarde, on s'aperçoit que les ponts les plus éloignés les uns des autres sont les ponts Flaubert et Guillaume le Conquérant."
La réflexion est désormais posée et trois pistes seront présentées aux habitants, mardi 26 juin 2018, au cours d'une réunion publique à partir de 18h30 au H2O à Rouen (Seine-Maritime). Avec en tête le souhait que ce nouveau franchissement soit réservé aux piétons et aux vélos, compte tenu de la difficulté de leur consacrer plus de places sur les autres ponts.
"Si on lance les études dès aujourd'hui, pour une ouverture en 2024-2025, la fréquentation de ce nouveau franchissement serait déjà aussi forte que les autres ponts de Rouen avec, entre 7 000 et 9 000 passages par jour, poursuit Frédéric Sanchez, le besoin existe."
Quel type de franchissement ?
La question sur laquelle le débat est ouvert est celle du type de franchissement avec "des avantages et des inconvénients" pour chacun. D'abord, le transport par câble, comme ce qui existe à Brest (Finistère) : "C'est une solution très chère en investissement, d'une hauteur assez grande et qui surplombe l'ensemble des bâtis", détaille Frédéric Sanchez.
Autre solution : la navette fluviale jugée "très agréable" par le président de la MRN, mais "qui prend du temps, qui n'a pas une si grande capacité et qui ne circule pas la nuit". Là aussi, la question du coût d'exploitation (au moins trois navettes, personnel, etc.) paraît élevée pour Frédéric Sanchez avec la difficulté de s'insérer dans le trafic fluvial.
Concevoir une passerelle
"Nous sommes donc arrivés à l'idée d'un franchissement nouveau et permanent avec un gabarit confortable pour les vélos et les piétons et suffisamment haut pour laisser libre la circulation maritime et fluviale", précise Frédéric Sanchez. Avec des contraintes puisqu'il "faudra trouver des solutions de raccordement au niveau des quais" pour que la passerelle puisse être empruntée facilement par les vélos ou les personnes en fauteuil roulant.
À noter que l'idée d'une passerelle mobile, qui faciliterait notamment le passage des bateaux de l'Armada, est écartée pour une raison de coût. "Les bateaux les moins hauts seront installés entre la passerelle et le pont Guillaume et les autres de l'autre côté", imagine Frédéric Sanchez. Quant à l'installation de cette future passerelle, "la décision reviendra aux élus après les municipales en 2020" pour une mise en place espérée en 2025-2026.
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