Séparé de sa première épouse algérienne, il lui est proposé de rencontrer sa sœur restée au pays, via un de ses amis caennais. Ils se marieront en Algérie en janvier 2010, et Amina arrivera à Caen deux mois plus tard.
Fin mai, elle dépose plainte. Son époux ne lui laisse pas la possibilité d’apprendre le français. Elle se dit aussi victime de violences physiques.
Parole contre parole
La justice se penche sur l’affaire le 22 décembre dernier. Amina explique que son mari voulait, entre autres choses, lui faire porter la burqa, lui interdisait de répondre au téléphone et avait posé du papier autocollant sur les vitres des portes-fenêtres du salon afin que personne ne puisse la voir de la rue… Depuis, la jeune femme a même demandé le divorce selon la loi française
Le prévenu conteste l’intégralité des accusations. Il explique qu’il s’agit d’un complot orchestré par Amina dans le but d’obtenir des papiers français. A. A affirme également avoir entamé une procédure de divorce en Algérie, lieu du mariage. Il souligne aussi qu’il ne pourrait pas se conduire autrement que ce qu’il prêche le vendredi à ses coreligionnaires. L’affaire prend donc la tournure de “parole contre parole” et est mise en délibéré au mercredi 18 janvier. A. A, absent à l’énoncé, est finalement condamné à six mois de prison avec un sursis mise à l’épreuve de deux ans. L’imam écope aussi d’une obligation d’indemniser Amina, de l’interdiction de la contacter, sauf à l’occasion des procédures qui les opposent.
A. A devra verser 1 200 € de dommages et intérêts à la victime et devra procéder au remboursement de frais de procédure à hauteur de 500€.
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