A Paris, la manifestation, rassemblant 8.000 personnes selon la CGT, a défilé pendant plus d'une heure entre l'Opéra et la République, derrière une banderole proclamant: "les retraités ne sont pas des nantis, revalorisation des pensions". Une pancarte affichait: "retraite de sénateur pour tous !".
Les retraités étaient appelés à manifester par la CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR-PP, LSR, Ensemble et Solidaires-UNRPA.
Françoise, venue du Val-de-Marne, confie avoir "cotisé 40 ans" en faisant "beaucoup d'heures supplémentaires", en se privant "beaucoup". Elle perçoit 1.000 euros par mois mais estime qu'elle aurait une vie "correcte" à 1.500 euros. "Je ne peux rien me permette, je n'ai pas de voiture et je vais en vacances chez ma fille", explique-t-elle à l'AFP.
A Marseille, en milieu de matinée, les pancartes affirmaient: "Baisse des pensions, hausse des tensions", "Pas de pensions inférieures au Smic" ou encore "Indexation des retraites sur les salaires".
A Montpellier, ils étaient 350 selon la police à défiler sur l'air de la série Dallas, revisité: "Macron ton univers impitoyable glorifie la loi du plus fort". Environ 500 personnes ont également battu le pavé à Dijon, entre 200 et 300 à Bordeaux, 600 à Toulouse, 150 à Strasbourg, 180 à Nice ou 600 à Clermont-Ferrand, 350 à Besançon, 150 à Lille, plus de 300 à Lyon.
Jean-Pierre Pasquet, 66 ans, ancien artisan plombier retraité depuis 2012 manifestait à Bordeaux. "Il ne faut pas oublier que la hausse de la CSG c'était pour augmenter le pouvoir d'achat des salariés mais sur un salaire net de 1.350 euros, l'augmentation n'est que de 2 euros alors que pour nous c'est 30 euros par mois en moins", rappelle-t-il.
A Grenoble, environ 400 retraités ont manifesté, en scandant "Macron, rend nous not' pognon", en direction de la permanence du député LREM Olivier Véran, rapporteur général du budget de la Sécu pour 2018, qui comprenait l'augmentation de la CSG.
A 94 ans, Jeanne Bonnot, qui manifestait à Lyon, confesse "faire des ménages" pour "arrondir ses fins de mois". "Nos retraites n'ont pas augmenté depuis des années. Je ne vais plus chez le coiffeur. Je n'achète plus de disques comme j'avais l'habitude de le faire. On se prive", se désole à Dijon Ginette Dérangère, veuve de 87 ans qui a élevé 11 enfants.
Dans la manifestation strasbourgeoise, Serge Bloch, coordinateur (FO) de la mobilisation explique que si "il y a 4-5 ans je vivais décemment, aujourd'hui je vis de plus en plus pauvrement". Non loin Martine, 64 ans, fustige la future réforme des retraites d'Emmanuel Macron, qui va selon elle "mettre en place la destruction de notre système de retraites tel qu'il a été acquis par nos anciens".
"Les déclarations quotidiennes de Macron sur les plus pauvres sont une honte, avec encore hier celle sur le +pognon+ qui serait gaspillé dans les minima sociaux et pas un mot sur les millions versés en pure perte aux patrons ou les paradis fiscaux", estimait Claude, 67 ans, travailleur social à la retraite, à Montpellier.
burs-bow-lum/phc
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